Le FMI récolte 26 milliards de dollars supplémentaires pour lutter contre les crises

Peu avant une réunion du G20, à Washington, qui va aborder la question d'une augmentation du financement du FMI par les pays riches et les émergents en vue de lutter contre la crise, le Fonds a annoncé 26 milliards de dollars de soutiens supplémentaires. La Suisse, la Pologne et d'autres pays non identifiés ont promis des fonds supplémentaires.
Copyright Reuters

La collecte d'argent du FMI s'achemine vers un succès. Malgré le refus des Etats-Unis de dépenser davantage pour augmenter les fonds du FMI, la Suisse et d'autres pays non identifiés se sont engagés à apporter l'équivalent de 26 milliards de dollars en ressources nouvelles, s'est félicitée sa directrice générale Christine Lagarde dans un communiqué. Ces engagements devraient être formalisés "dans les prochains jours", a ajouté Mme Lagarde dans ce texte diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi.

320 milliards de dollars supplémentaires au total

Le FMI a ainsi augmenté en une seule journée sa force de frappe de 34 milliards de dollars, en y ajoutant les 8 milliards de dollars promis quelques heures plus tôt par la Pologne. Au total, les divers engagements reçus par le Fonds totalisaient désormais 320 milliards de dollars. Les autres contributeurs sont la zone euro (150 milliards d'euros, soit 200 milliards de dollars), le Japon (60 milliards de dollars), la Suède (10 milliards de dollars), la Norvège (9,3 milliards de dollars) et le Danemark (5,3 milliards d'euros soit 7 milliards de dollars).

"Je suis, bien entendu, très encouragée par cette forte démonstration de soutien pour le Fonds et j'attends de nouveaux engagement de nos autres membres", a commenté Christine Lagarde. L'objectif du FMI est d'apporter une "contribution substantielle" dans le cadre d'une "action concertée" afin de "contribuer à la stabilisation du système financier".

Le FMI mise sur la réunion du G20 pour obtenir au moins 400 milliards de dollars

Le Fonds monétaire international va tenter d'obtenir vendredi à Washington un engagement des pays riches et émergents du G20 à augmenter substantiellement ses ressources financières, en dépit du refus catégorique des Etats-Unis et des hésitations d'autres pays. Les ministres du groupe se retrouvent dans la capitale américaine pour probablement annoncer un chiffre.

Mais la position des Etats-Unis assombrit le tableau. Le pays premier actionnaire du FMI ne contribuera pas. Cette position inflexible de Washington a contraint la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, à revoir ses ambitions initiales à la baisse. Elle vise aujourd'hui "400 milliards de dollars voire plus", assez loin des 600 milliards évoqués en janvier. "Aujourd'hui, le risque est moindre", a-t-elle assuré, même si l'Europe "n'est pas tirée de l'ornière".

L'Allemagne s'est d'ores et déjà affichée comme un soutien de poids de l'initiative du FMI, qui a appelé de ses voeux un signal fort, estimant que les Européens avaient rempli leur part du contrat en se dotant d'un "pare-feu" de 800 milliards d'euros pour faire face à la crise. "Nous espérons fortement que nous pourrons présenter un chiffre à Washington", a dit mardi une source gouvernementale allemande, appelant les "partenaires internationaux à fournir un effort comparable" à celui des Européens.

Silence de la Chine et du Brésil

La Chine et d'autres pays émergents comme le Brésil n'ont pas fait connaître leur intention, même si Pékin a réaffirmé à maintes reprises sa volonté de soutenir les efforts des Européens. "La Chine sera au rendez-vous, nous en avons la certitude. Mais va-t-elle donner un chiffre cette semaine, ou au Mexique" en juin, à l'occasion du sommet des chefs d'Etat du G20? "Il y a une incertitude", a-t-on jugé de source européenne. En attendant, Christine Lagarde se montre patiente. "Nous sommes déterminés à faire ce qui est en notre pouvoir et je suis disposée à laisser la question ouverte pendant quelques semaines, certains pays ayant besoin de plus de temps pour obtenir l'approbation" de leurs parlements, a-t-elle ainsi assuré.

Quant aux Etats-Unis, leur apport "pourrait prendre d'autres formes" qu'une contribution en liquide, a concédé la directrice générale.

Commentaires 9
à écrit le 20/04/2012 à 12:28
Signaler
On ferait mieux de fermer ce truc au coût exorbitant et surtout aux résultats constatés peu probants.

à écrit le 19/04/2012 à 22:38
Signaler
? ils paient en liquide ????

à écrit le 19/04/2012 à 15:27
Signaler
On prends de l'argent aux états.... pour prêter aux états pour qu'ils remboursent des dettes aux banques... Tout en leur imposant de l'austérité ? C'est ça l'aide ? Il aide le système oui

le 19/04/2012 à 15:51
Signaler
Le système est ce qui les fait "vivre"...

à écrit le 19/04/2012 à 13:29
Signaler
Dernière analyse du FMI : les 58 plus grosses banques européennes vont avoir besoin, d'ici fin 2013, de 2 600 milliards de dollars. Il vient de trouver UN %. Bien. On lance une quête tout de suite..??

à écrit le 19/04/2012 à 11:14
Signaler
sont ce des dons ? ou bien des prêts à intérets intéressant... Que le Japon aide le FMI à aider les plus endettés est étonnant. C'est le pays le plus endetté. Donc il pompe encore plus son brave peuple pour éviter que tout s'effondre trop vite ?? Dif...

le 19/04/2012 à 13:14
Signaler
+1

le 19/04/2012 à 13:26
Signaler
Ce sont des prêts. Et rentables, car le FMI est largement bénéficiaire.

à écrit le 19/04/2012 à 11:09
Signaler
C'EST POUR LES PAUVRES OU CEUX QU'ON A APPAUVRI OU RUINE? - LE NOMBRE DE REPAS SERVIS PAR LES RESTOS DU C?UR OU D'AUTRES ORGANISATIONS DU MÊME TYPE A DU TRIPLER DEPUIS 3 ANS - OU POUR PERMETTRE AUX BANQUES QUI ONT FAIT N'IMPORTE QUOI DE SE REFAIRE AV...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.