David Cameron rattrapé par les "affaires" de l'empire Murdoch ?

Outre-Manche, le Premier ministre David Cameron ainsi que son secrétaire à la Culture Jérémy Hunt, sont soupçonnés d'avoir interféré dans le projet de prise de contrôle des chaînes BSkyB par News Corporation. Ce rachat était tombé à l'eau cet été en raison du scandale des écoutes téléphoniques qui secoue l'empire de Rupert Murdoch.
David Cameron, le Premier ministre britannique rattrapé par les scandales de News Corp - Copyright AFP

Quel rôle David Cameron a-t-il joué dans les affaires de News Corp, le groupe de presse de Rupert Murdoch? Le fils de ce dernier, James, affirme avoir échangé quelques mots avec le Premier ministre britannique lors d'une conversation "informelle" au sujet du rachat des parts du bouquet satellitaire BSkyB que l'empire familial espérait acquérir. L'ancien patron du groupe de chaînes de télévision, agé de 39 ans, avait été contraint à la démission à la suite du scandale des écoutes qui secoue le groupe familial depuis cet été. Il était interrogé ce mardi dans le cadre d'une enquête parlementaire sur les agissements des médias. Celui qui faisait figure "d'héritier" au sein de l'empire Murdoch a expliqué que cet échange a eu lieu lors d'un repas de Noël organisé par l'ancienne rédactrice en chef de News of the World, Rebekah Brooks. Pourtant, le Premier ministre avait nié avoir évoqué ce sujet affirmant "ne jamais avoir eu la moindre conversation inappropriée".

Une commission spéciale présidée par le juge Brian Leveson, mise en place à la demande de David Cameron lui-même, est chargée de faire la lumière sur le comportement des médias. Elle fait suite au scandale des écoutes qui a conduit à la suppression du tabloïd News of the World, propriété du groupe News Corp. Cette fameuse affaire defraie la chronique outre-Manche depuis juillet dernier. Le chef du gouvernement avait alors appelé le groupe dirigé par Rupert Murdoch à retirer son offre de 12 millions de livres pour le rachat des parts de BSkyB qu'il ne possédait pas encore.

Un soutien politique du "Sun" contre un coup de pouce au rachat de BSkyB ?

Des soupçons pèsent également sur le rôle de Jeremy Hunt, le secrétaire à la Culture. Au coeur des interrogations : son poids dans les négociations en échange du soutien de certains journaux du groupes - comme le Sun - lors des élections de mai 2010.  A la fin de l'année 2010, avant que n'éclate le scandale des écoutes, Jérémy Hunt aurait entretenu d'étroites relations avec des administrateurs de News Corp. Des mails échangés avec l'un des lobbyistes de News Corp, Frédéric Michel ont même été montrés comme preuves de cette proximité lors des audition à la Commission Leveson. James Murdoch, de son côté, a nié tout chantage politique de sa part, affirmant laisser à son père et à Rebekah Brooks le soin d'entretenir des relations avec le monde politique.

Le Premier ministre britannique, pour sa part, avait déjà fait l'objet de vives critiques pour avoir nommé comme porte-parole Andy Coulson, un ancien rédacteur en chef de News of the World. Ce dernier avait démissionné en janvier 2011 après l'incarcération d'un journaliste soupçonné d'avoir pratiqué des écoutes téléphoniques alors qu'Andy Coulson était encore en poste au sein de l'hebdomadaire.

Commentaires 3
à écrit le 12/06/2012 à 18:54
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HONTEUX

à écrit le 12/06/2012 à 18:54
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je trouve cela honteux

à écrit le 24/04/2012 à 20:55
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Drôle de type cet oiseau là, les anglais vont le lyncher et le lâcher.

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