Après plusieurs années de brouilles, Alger et Paris se préparent à relancer leurs relations bilatérales. Depuis quelques semaines, le discours est positif des deux côtés de la Méditerranée. Les Algériens veulent saisir l'occasion de l'arrivée du socialiste François Hollande à l'Elysée pour renouer avec la France qui de son côté, cherche à redynamiser ses relations avec son ancienne colonie. Depuis l'élection du président socialiste le 6 mai dernier, les deux pays n'ont pas cessé d'échanger des signaux positifs afin de leur marquer leur disponibilité à bâtir un partenariat d'exception, tant évoqué depuis des années. Les visites des ministres français des Affaires étrangers Laurent Fabius et la ministre déléguée à la francophonie Yamina Benguigui, se sont déroulées dans de bonnes conditions.
Terrain Balisé à une visite de François Hollande
Les Algériens ont fait l'effort de ne pas insister sur la repentance de la France sur la période coloniale, afin de baliser le terrain à la visite de François Hollande prévue avant la fin de l'année en cours. Après un séjour de trois jours à Alger début septembre, Yamina Benguigui, est rentrée à Paris avec un message : le moment est favorable à une visite de François Hollande en Algérie.
Rôle moteur de l'économie
En attendant le déplacement de François Hollande, plusieurs visites sont prévues à Alger : Manuel Valls (ministre de l'Intérieur), Nicole Bricq ministre du Commerce extérieur) et Jean-Pierre Raffarin, en charge des dossiers économiques. Plusieurs contrats devraient signés et des dossiers d'investissements débloqués dont l'implantation d'une usine Renault en Algérie. Le gouvernement algérien envisage aussi de confier à des sociétés françaises des contrats dans le bâtiment, les travaux publics, les chemins de fer, etc.