Les "swing states" peuvent-ils encore sauver Mitt Romney face à Barack Obama ?

La tournée des "swing states", ces États indécis qui décident de l'issue des élections américaine a commencé. Mais Mitt Romney réussira-t-il à créer la surprise, en attirant comme il le souhaite, les voix des indécis ? La partie semble compliquée pour le candidat républicain.
Vue satellitaire de la Floride, l'un des États clés dans l'élection présidentielle américaine - Copyright Reuters / NASA

Barack Obama est en tête dans les sondages dans la course à la Maison blanche, bien que l'écart se resserre. Mais, comme l'histoire nous l'a enseigné avec l'élection de George W. Bush en 2000, ce n'est pas toujours le nombre de bulletins de vote des électeurs qui fait un président. Lors de cette élection, Al Gore, le candidat démocrate, était en tête de plus d'un demi million de voix face au candidat républicain. Pourtant, George W. Bush l'avait emporté.

Le rôle primordial des "swing states"

Le mode de scrutin américain diffère du système français dans lequel le président de la République est élu au suffrage universel direct. Outre-Atlantique, les citoyens votent d'abord pour des grands électeurs. Charge à ces derniers, ensuite, de nommer à la majorité de leurs voix le nouvel hôte de Washington. Ces grands électeurs sont répartis entre États en fonction de leurs populations respectives. Et si un certain nombre d'États sont traditionnellement acquis à l'un ou l'autre des partis, neuf d'entre eux, les "swing states", oscillent d'une élection à l'autre. C'est la victoire de George W. Bush dans l'État de Floride, le plus peuplé de ces États versatiles, qui lui avait permis de l'emporter en 2000, à la surprise générale.

Mitt Romney battu au nombre de grands électeurs

Ces "swing states", ou "États pivot", représentent en tout 110 grands électeurs, sur un total de 538 représentants et sénateurs, réunis au sein du Collège électoral. Pour l'heure, d'après les derniers sondages, Barack Obama disposerait de 237 grands électeurs garantis, et Mitt Romney de 191. Barack Obama n'a donc besoin que de 33 grands électeurs supplémentaires pour l'emporter, alors que Mitt Romney doit en concquérir 79 autres pour créer la suprise.

Le vote communautaire favorise Obama en Floride

Cela signifie que pour espérer l'emporter, le candidat républicain doit être majoritaire dans la quasi totalité des "swing states." Or Barack Obama est en tête dans les sondages dans deux de ces États qui sont les plus importants en nombre de grands électeurs. En Floride, le candidat sortant est crédité de 3,2 points d'avance sur son concurrent. Barack Obama, favoris des minorités, devrait en fait profiter du vote de la communauté hispanique, très nombreuse en Floride et dont Mitt Romney s'était notamment attiré les foudres après la diffusion de la vidéo de son discours lors d'un diner avec des riches donateurs. De même, le candidat républicain aura le plus grand mal à se refaire dans l'Ohio,où il accuse un retard de 5,2 points sur son rival. Or, additionnés, ces deux États représentent un total de 47 voix. De quoi, pour Barack Obama, écraser son adversaire . A moins d'une grosse surprise, l'issue de l'élection présidentielle américaine semble donc entendue.

 ==> La carte électorale des Etats-Unis selon les estimations des instituts de sondage (en anglais)

Commentaires 2
à écrit le 27/09/2012 à 18:42
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Aux USA comme en France, les sondages politiques sont orientés de manière caricaturale pour tenter d'influencer l'électorat. Aux USA comme en France, les surprises et les déceptions sont immenses. Mais d'où vient ce besoin impérieux de mentir qui étr...

à écrit le 27/09/2012 à 17:30
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Hormis Fox News, la quasi-totalité de la presse et des médias US font campagne pour Obama. Il est donc logique pour eux de faire croire à l'opinion que Obama est largement devant dans les sondages et que Romney n'a que peu de chances...

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