L'Ohio fera-t-il gagner Obama ?

Dernière ligne droite pour Barack Obama et Mitt Romney. Et au coeur de toutes les attentions, l'Ohio, cet État clé qui fait et défait les présidents depuis 1960. Une fois de plus, c'est là que devrait se jouer l'issue du scrutin mardi. Explication.
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 "L'Ohio est l'épicentre, nous allons nous assurer de le remporter et nous allons reconquérir la Maison Blanche". Mitt Romney ne s'y trompe pas en plaçant le 7ème État des Etats-Unis pour sa population au centre de ses préoccupations. État de tous les symboles, l'Ohio et ses 18 grands électeurs est LA clé pour Mitt Romney s'il souhaite finalement l'emporter.

L'Ohio fait et défait les présidents
Premier symbole, un candidat à la présidentielle n'a pas remporté le scrutin final sans remporter l'Ohio depuis... 1960. Cette année là, le très populaire John F. Kennedy avait accédé à la fonction suprême en s'en passant face à Richard Nixon. Depuis, démocrate à près de 63% en 1964, républicain à près de 60% en 1972, à nouveau démocrate derrière Bill Clinton en 1992 ou républicain derrière Bush en 2000, l'Ohio semble faire et défaire les présidents. En faisant à la fois un État pivot le jour J et un baromètre de l'opinion en période préélectorale.

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L'automobile, un secteur clé
Deuxième symbole, typique à la période que traversent les Etats-Unis, l'État du nord est connu pour abriter de nombreux sous-traitants de l'industrie automobile. Secteur qui a failli être totalement soufflé par la crise en 2008-2009 avant que Barack Obama ne mette en place un plan de sauvetage en 2009 et ne sauve General Motors et Chrysler de la faillite. En 2011, General Motors était même redevenu le numéro un mondial du secteur. En jeu à l'époque, 140.000 emplois rien que chez les constructeurs. Un argument de choc pour le président sortant, alors que le pays, peu habitué au chômage de masse avant la crise, place désormais l'économie, point faible de Barack Obama, et l'emploi au centre de ses préoccupations.

"Laissez Detroit faire faillite"
D'autant plus que sur ce sujet, Romney le gaffeur n'a pas manqué de s'illustrer. En 2008, en pleine tempête, celui qui était alors gouverneur du Massachusetts avait fait paraître dans les colonnes du New York Times une tribune intitulée "Laissez Detroit faire faillite" dans laquelle il s'opposait aux aides d'État à destination des constructeurs automobiles américains. Ce que Barack Obama, en visite ce week end à Colombus, la capitale de l'Ohio, n'a pas manqué de rappeler en déclarant avoir "refusé de laisser Détroit faire faillite". De fait, le secteur automobile a retrouvé quelques couleurs depuis. Et ce mois d'octobre a été le meilleur en cinq ans pour les ventes de voitures aux Etats-Unis.

Avantage Barack Obama
Un avantage dans la bataille des arguments pour Barack Obama, pourtant jugé à la traîne sur l'économie, qui se confirme sur le front des sondages. D'après les dernières enquêtes d'opinion, recensées et agglomérées par RealClear Politics, le candidat démocrate enregistre près de 3 points d'avance sur son adversaire démocrate à la veille du duel. Si l'Ohio joue à nouveau son rôle de faiseur ou de défaiseur de président, la situation semble donc être plus que compromise pour Mitt Romney, qui n'a jamais réussi à renverser la tendance dans cet État pourtant crucial.

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Commentaire 1
à écrit le 05/11/2012 à 13:38
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Non Obama est toast : CUIT.

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