Deux ans après Fukushima, les Japonais défilent contre le nucléaire

Des milliers de manifestants ont défilé dimanche dans les rues de Tokyo en demandant au gouvernement nippon de renoncer à l'énergie nucléaire, à la veille du deuxième anniversaire du tsunami qui avait provoqué une catastrophe à la centrale atomique de Fukushima.
Une femme brandissant une pancarte non au nucléaire lors dune manifestation à Tokyo, le 10 mars 2013. Copyright Reuters

Eviter une autre catastrophe... et ne pas relancer les réacteurs nucléaires. A Tokyo ce dimanche, des milliers de manifestants ont défilé pour demander au nouveau gouvernement de renoncer à l'énergie nucléaire. Cette manifestation a lieu la veille du deuxième anniversaire du tsunami qui avait provoqué un accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

La totalité des 50 réacteurs nucléaires du Japon ont été fermés pour évaluation des risques après la catastrophe, et deux seulement ont été remis en service depuis lors. Mais la victoire électorale en décembre du Parti libéral-démocrate (PLD) et l'accession au pouvoir de Shinzo Abe inquiètent le camp des antinucléaires, car Abe est favorable à leur réouverture si elle ne présente pas de risque pour la sécurité.

La région reste à reconstruire

Le 11 mars 2011, la fusion de réacteurs à la centrale de Fukushima Daiichi, due à la panne du système de refroidissement, avait entraîné l'évacuation de 160.000 habitants de la région et la mise en place d'une zone d'exclusion dans un rayon de 20 km autour de la centrale, et a contaminé durablement l'environnement terrestre, atmosphérique et maritime. Cette catastrophe a déclenché des manifestations parfois importantes dans un pays où l'habitude n'est guère de descendre dans la rue pour afficher ses opinions.

Deux ans après la catastrophe, provoquée par un séisme exceptionnel, de magnitude neuf sur l'échelle de Richter, le Japon a toujours fort à faire pour remettre en état la région touchée, dans le Tohoku (nord-est de Honshu). Le séisme et le tsunami ont fait plus de 15.000 morts et des milliers d'autres personnes n'ont toujours pas été retrouvées.

70% des Japonaix veulent sortir du nucléaire

"Les gens et les médias commencent à oublier Fukushima et ce qui s'y est passé", déplorait une manifestante interrogée par Reuters.

Selon un sondage récent, 70% des Japonais sont partisans d'un abandon du nucléaire à terme. Une proportion équivalente soutient Shinzo Abe, alors même que celui-ci milite pour une relance des réacteurs à l'arrêt.

>> Lire aussi : Le Japon prépare une révolution culturelle de son modèle économique 

Commentaires 10
à écrit le 10/03/2013 à 18:45
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Les Japonais sont simplement confrontes a la question cruciale suivante : etant donne que leur pays est densement peuple et industrialise, toutes les EnR reunies (PV, eolien terrestre et maritime, hydro, biomasse, energies de la mer) peuvent-elles re...

le 11/03/2013 à 12:33
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tant qu on aura pas inventé une altenative credible au nucléaire il restera trés présent .La fission a froid est la meilleure voie mais c est pas pour toute de suite , l hydroelectricité, les usines marémotrices et le solaire dans les régions à trés ...

le 12/03/2013 à 13:22
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Mordrakheen est une autruche bien Franchoullairde qui se répété sa petite leçon apprise religieusement "le nucléaire ou la bougie" ,en attente d'un miracle salvateur de nos pétaudières radioactives, malheureusement pour lui on est pas à Lourdes...

à écrit le 10/03/2013 à 15:08
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N'en déplaise à nos apôtres et autres bigots de la religion radioactive national c'est game over pour le nucléaire au Japon. Les médias français agitent le chiffon rouge et parlent d'une "explosion" de la facture énergétique des ménages pour une haus...

le 12/03/2013 à 1:57
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Alferd, vous connaissez mal les Japonais. Une fois que les habitants sont convaincus par une cause commune ils ne s'en détournent pas facilement le morceau. Eh bien pour le nucléaire désormais 90% de la population n'en veut plus, alors ça mettra cert...

à écrit le 10/03/2013 à 14:54
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aka, Ces évaluations sont fantaisistes ! Il est bien clair que l'IRSN vit de la peur du nucléaire. Il a donc intérêt à l'entretenir...

à écrit le 10/03/2013 à 13:51
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un accident nucléaire "majeur" est chiffré 5.800 milliards d'euros (3 fois le PIB français) selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. on est pas à 1.000 milliards près...

à écrit le 10/03/2013 à 13:12
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Il y en a une bonne dans le JDD (10/03/2013) : l'IRSN qui nous chiffrait il y a peu un accident nucléaire majeur à 480 milliards, à déjà fait une étude en interne ou le même type d'accident est chiffré à 4800 milliards. Il y a donc un prix grand pub...

le 11/03/2013 à 12:02
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@aka. Ces deux montants sont chacun fonction d'hypothèses très diférentes. Il est totalement faut d'affirmer qu'il y a un prix "grand public" et un prix "interne".

le 11/03/2013 à 16:35
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Tchernobyl avait déjà coûté 500 milliards de $ aux Etats biellorusses et ukrainiens. Mais il s'agissait de l'échelle de prix locale, des besoins locaux, des population locales, de l'économie locale. Quasi soviétique. La France est plus riche, plus év...

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