C'est sous de bons auspices que les négociations en vue d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Japon, destiné à doper la croissance atone des deux régions, ont débuté concrètement lundi à Bruxelles. "Nous avons attendu ces discussions pendant longtemps, mais nous pouvons dire qu'aucune négociation bilatérale n'a été aussi bien préparée", a déclaré lundi le chef de la délégation européenne, Mauro Petriccione, lors de la première séance de ces négociations. "Nous savons que ce sera difficile, mais nous nous nous comprenons, nous sommes très confiants", a-t-il ajouté.

"Nous souhaitons nous engager avec vous pour aboutir à un accord bilatéral qui ait de la substance", a déclaré de son côté Jun Yokota, le chef de la délégation japonaise.

Les deux blocs représentent 40% du commerce mondial

Pour rappel, le 25 mars, les dirigeants de l'UE et du Japon avaient donné par téléphone le coup d'envoi de ces délicates négociations entre les deux blocs, qui représentent quelque 30% de l'économie mondiale et 40% du commerce mondial. L'UE veut aussi lancer d'ici juin des négociations avec les Etats-Unis pour créer l'une des plus grandes zones de libre-échange du monde. Elle est aussi engagée dans des négociations pour des accords de libre-échange avec le Canada et l'Inde, tandis que le Japon a entamé des pourparlers avec la Chine et la Corée du Sud pour un accord de libre-échange. 

Les responsables européen et japonais, qui n'ont pas voulu se prononcer sur la durée totale des négociations -qui doivent durer plusieurs années-, ont évoqué un rythme de quatre ou cinq sessions par an. La prochaine devrait avoir lieu en juin à Tokyo avant une troisième à l'automne. Le chemin est encore long. 

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