Location saisonnière : pour les autorités new-yorkaises, Airbnb est illégal

Les autorités new-yorkaises ont condamné la semaine dernière un utilisateur du site de location occasionnelle entre particuliers pour hébergement illégal. L'entreprise, qui pèse plus de 2.5 milliards de dollars, ne compte pas laisser ses internautes payer au nom de lois qu'elle juge inadaptées.
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Alors qu'en France, la fronde des hôteliers contre les chambres d'hôtes s'intensifie, à New York, c'est le site de location entre particuliers Airbnb qui crée la polémique. Les autorités judiciaires de la Big Apple viennent en effet de condamner un new-yorkais qui avait loué son appartement via le site Airbnb, à verser 2400 dollars pour violation de la loi sur l'hébergement illégal.

Adoptée en 2010 par l'Etat de New-York, cette loi stipule que les propriétaires ne peuvent louer un bien moins de 29 jours, principalement pour empêcher la location d'appartements uniquement comme résidences transitoires ou hôtelières - une activité bien plus lucrative que la location au mois, que les hôteliers accusaient de concurrence déloyale. Pour Airbnb, il s'agit plus d'un "excès de zèle" des autorités, puisque "tout le monde s'accorde à dire que les hôtes occasionnels n'étaient pas concernés par la loi de 2010."

Des lois nébuleuses
Si c'est la première fois qu'un utilisateur est condamné, le site, évalué à 2.5 milliards de dollars, fait polémique dans plusieurs villes où les lois ne sont pas claires sur cette question, et même à San Francisco, où se trouve son siège social. Selon eux, c'est aussi le cas de New-York : « Cette décision rend nécessaire la clarification de la loi de New-York. 87% des hôtes Airbnb à New York ne référencent que le logement dans lequel ils vivent ? ce sont des new yorkais moyens, qui essayent d'arrondir leurs fins de mois en louant leur appartement quand ils ne l'occupent pas. Ce ne sont pas les hôteliers illégaux concernés par la loi de 2010. »

La compagnie devrait entamer une campagne de lobbying intensive auprès des autorités, puisque New-York demeure l'une des destinations les plus prisées de la planète. Une nouvelle donne qui pourrait amener les hôteliers à réfléchir à leur activité, et à redoubler d'efforts pour attirer une clientèle qui ne paiera plus pour un lit - qu'il peut trouver moins cher - mais pour un service de qualité. Finalement, c'est peut-être ça qui les gêne...


 

Commentaire 1
à écrit le 22/05/2013 à 9:38
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Il faut avouer que ces sites posent probleme aux hoteliers. Quand ceux ci payent l'impot sur leur benefices, une bonne partie des particuliers qui sous louent une chambre ne declarent pas ces revenus et ne sont pas assures en consequence...

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