Espionnage : Facebook affirme avoir défendu les intérêts de ses "amis"

Craignant les effets de sa contribution à la pratique d'espionnage des internautes étrangers par les services de renseignements américain, le célèbre réseau social a décidé de préciser ce qu'a été son rôle dans ce scandale international. en 2012, Facebook indique avoir reçu en 6 mois 10.000 demandes d'information des autorités américaines.
Copyright Reuters

Facebook a révélé vendredi qu'il avait reçu au second semestre 2012 entre 9.000 et 10.000 demandes d'information des autorités américaines sur des utilisateurs, assurant ne pas systématiquement s'y conformer, en plein scandale né des révélations sur l'espionnage électronique de masse d'internet par les Etats-Unis.

Les requêtes des enquêteurs étaient fondées sur des faits allant de la disparition d'un enfant à des menaces terroristes présumées, en passant par des délits mineurs. Le nombre des comptes visés varie de 18.000 et 19.000 dans la même période des six derniers mois de 2012, a précisé Facebook sans révéler le nombre de fois où il avait répondu à ces demandes.

Le réseau social fait face à une vague de réprobation

Facebook protège "de manière agressive" les données de ses utilisateurs, a assuré dans un communiqué Ted Ullyot, le principal avocat de la firme. "Souvent, nous rejetons immédiatement de telles requêtes, ou demandons au gouvernement de réduire substantiellement leur nombre, ou bien encore nous leur donnons au cas par cas bien moins d'informations qu'ils n'en demandent. En tout état de cause, nous nous conformons strictement à ce que prévoit la loi", a-t-il ajouté.

Facebook fait face à un mouvement de réprobation de ses utilisateurs après les révélations par Edward Snowden, ex-consultant de la toute puissante agence de surveillance électronique américaine NSA , selon lesquelles le réseau social figurait parmi les neuf géants d'internet ayant fourni des données personnelles dans le cadre de son programme d'espionnage PRISM.

Google "n'a rien à cacher"

Les compagnies, parmi lesquelles figurent Apple, Google, Microsoft et Yahoo, ont démenti les affirmations selon lesquelles la NSA pouvait avoir accès directement à leur serveurs. Selon les autorités américaines, ce programme était destiné à aider à empêcher des attaques terroristes.

De son côté, Google a demandé cette semaine au FBI et au ministère américain de la Justice la permission de rendre public le nombre d'informations sur ses utilisateurs qu'il a dû livrer aux autorités dans le cadre des programmes de surveillance éventés par Snowden, la firme précisant qu'elle "n'a rien à cacher".

Commentaires 2
à écrit le 17/06/2013 à 11:50
Signaler
Le Minitel protégeait vos données

à écrit le 16/06/2013 à 7:17
Signaler
Facebook, Apple, Google, Microsoft et Yahoo, tous des espions au service des américains.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.