Les industriels du tabac à l'assaut des émergents : les femmes et les enfants d'abord

La consommation de cigarettes a tendance à diminuer. Pour y remédier, les industriels du secteur misent sur les économies émergentes, où la part des femmes et des enfants fumeurs est moins élevée qu'en Occident.
Les industriels du tabac misent sur les économies émergentes à travers les accords de libre-échange

Depuis que la santé prime sur le style, la cigarette n'est plus en vogue dans les pays développés. Les compagnies de tabac cherchent donc à conquérir de nouveaux marchés, comme les femmes et les enfants des pays émergents, explique le site Quartz

Les politiques anti-tabac ont fait diminuer la consommation en Occident

Il faut dire que les politiques drastiques de santé publique ne sont pas restées sans effet. La consommation de tabac a diminué en Europe et aux États-Unis, où elle est passée de 25% de la population américaine dans les années 1990 à 19% aujourd'hui. A ce rythme là, les industriels du tabac cherchent désormais à contourner les règles du commerce mondial pour développer certains marchés et notamment cibler les pays émergents, où la part des fumeuses y est bien plus faible que dans les pays riches. Sachant que 80% des 1,3 milliard de fumeurs dans le monde sont à chercher du côté des pays en développement ou émergents, selon Quartz.

Rappelons que le gouvernement américain a tenu à aider les compagnie américaines de tabac à conquérir les économies émergentes, telles que le Japon, Taïwan, ou la Corée du Sud, en menaçant au besoin de guerre commerciale. Et les résultats ne se sont pas faits attendre puisque le gouvernement a constaté que l'ouverture des marchés sud-coréens avait permis un bond du tabagisme chez les adolescents, notamment chez les jeunes femmes où la part des fumeuses est passé de 1,6% à 8,7% en un an.

Les accords de libre-échange, un bon filon pour les industriels

D'où l'intérêt de se positionner dans des partenariats multilatéraux, comme le TPP (Trans-Pacific Partnership, partenariat trans-pacifique en français), qui, comme son nom l'indique vise à intégrer les économies de la région Asie-Pacifique. Un partenariat qui, soit dit en passant, pourrait devenir le plus gros accord de libre-échange jamais conclu depuis la création de l'OMC en regroupant notamment l'Australie, les Etats-Unis, le Canada, le Japon. Dans le cadre des accords de libre-échange, en effet, les industriels n'hésitent pas à se servir de la possibilité de se retourner contre un État qui, selon eux, nuirait à leur industrie. Une stratégie dans laquelle les entreprises plaignantes se retrouvent généralement gagnantes.

L'histoire se répèterait-elle? Avant la première guerre mondiale en effet, la cigarette n'était pas encore entrée dans les mœurs. Elle l'est devenue après que les compagnies de tabac ont envoyé des paquets de cigarettes aux soldats. Les militaires sont alors revenus de guerre en ayant troqué leur tabac à chiquer pour des tubes à fumer. Mais de leur côté, les femmes, pour lesquelles il était mal vu de fumer, en public du moins, se sont mises à fumer un peu plus tard.  Elles ne se mettront à brandir fièrement ces "flambeaux de la liberté" qu'au début des années 30.

Commentaire 1
à écrit le 13/09/2013 à 21:31
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Pourquoi les industriels se priveraient? L'état leur ouvre un boulevard en accorder chaque année plus de 250 millions d'euros en subventionnant les burealistes.

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