Remplaçant Barack Obama, qui a dû annuler son déplacement en Asie, en raison de la fermeture partielle des services fédéraux américains ("shutdown"), le secrétaire d'Etat américain John Kerry a mis en garde contre les risques d'affaiblissement du pays sur la scène internationale, samedi, à quelques heures de l'ouverture du sommet de l'Apec (Asie-Pacifique) sur l'île de Bali. « Si cela venait à se prolonger, ou à se répéter, la population pourrait commencer à mettre en doute la volonté des Etats-Unis à maintenir le cap ainsi que son aptitude à le faire. Mais ce n'est pas le cas et je ne pense que cela le sera » a déclaré John Kerry lors d'une conférence de presse.
La Chine a le champ libre
La crise budgétaire à Washington, qui provoque depuis mardi la paralysie partielle des services fédéraux, entre samedi dans son cinquième jour et ne semble pas sur le point de se résoudre. Le bras de fer entre l'administration Obama et le parti Républicain sur le relèvement du plafond de la dette et la réforme du système d'assurance santé a conduit le président américain à annuler au dernier moment sa visite en Asie qui devait initialement durer une semaine. Dans un communiqué, la Maison blanche avait déploré un « shutdown complètement évitable qui réduit notre capacité à créer des emplois via la promotion des exportations américaines et à défendre le leadership et les intérêts américains dans la plus vaste région émergente du monde. » Cette absence laisse le champ libre à la Chine : le président chinois Xi Jinping effectue d'ailleurs actuellement une importante tournée en Asie du Sud-Est.