Andrej Babis, le "Berlusconi tchèque" qui veut éradiquer la corruption

Le chef de la formation "anti-politique" ANO, Andrej Babis, réfute toute ressemblance avec l'homme d'affaires italien. Il se réfère plutôt à l'Américain Warren Buffet.
Le chef de la formation "anti-politique" ANO, Andrej Babis, réfute toute ressemblance avec Silvio Berlusconi

Un "tremblement de terre politique". C'est ainsi qu'a été qualifié le (très) bon score de l'ANO - Association des citoyens mécontents dont l'acronyme veut dire "oui" en tchèque - aux élections législatives anticipées tchèques. Le mouvement "anti-politique" créé il y a 18 mois par l'influent homme d'affaires Andrej Babis, patron d'Agrofert (numéro 1 du secteur agroalimentaire et numéro 2 de l'industrie chimique du pays) a créé la surprise en arrivant à la deuxième place, juste derrière le parti social-démocrate.

Il faut dire qu'à l'époque, personne n'aurait parié sur le mouvement lancé sur un coup de tête par le milliardaire d'origine slovaque Andrej Babis, souvent comparé à Silvio Berlusconi. Mise à part l'exubérance de l'Italien, les points communs entre les deux hommes ne manquent pas en effet.

  • Un empire industriel et médiatique

Comme le Cavaliere, le milliardaire tchèque - sa fortune est estimée à plus de deux milliards de dollars selon Forbes - se trouve à la tête d'un empire industriel de près de 300 entreprises dont deux quotidiens, un groupe multimédia et des radios. Ce qui fait de lui le premier employeur privé du pays (80.000 salariés), selon Le Monde, ainsi que "le premier contributeur fiscal individuel car il est l'unique actionnaire de sa holding non cotée en Bourse".

  • Un goût pour les femmes (plus) jeunes

Divorcé et père de deux enfants, le cinquentenaire est également marié à une blonde de vingt ans sa cadette, avec laquelle il a eu deux autres enfants.

  • Un attrait pour (contre?) la politique

En outre, comme l'Italien, le Tchèque s'est lancé dans une carrière politique. A un détail près toutefois: lorsqu'Andrej Babis a décidé de créer l'ANO il y a 18 mois, c'était pour protester contre la corruption et le manque de vision des dirigeants dans son pays. "J'ai terriblement honte de voir les politiciens occuper la dernière place au classement des professions les plus appréciées des Tchèques", a-t-il assuré lors d'un meeting électoral à Prague.

C'est d'ailleurs pour cela que la deuxième fortune du pays réfute toute comparaison avec l'ancien président du Conseil italien:

"Monsieur Berlusconi a coopéré avec la mafia et moi, je lutte contre elle. Il est auteur de fraudes fiscales tandis que moi, je paie des centaines de millions d'impôts. Et je ne me livre pas à des aventures sexuelles".

Pour l'heure, l'homme d'affaires, dont le modèle serait en réalité le célèbre Warren Buffet, mijoterait une prochaine une entrée en Bourse, avant de prendre un peu de recul...

Commentaires 2
à écrit le 29/10/2013 à 0:04
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Un tchèque qui veut s'attaquer à la corruption dans son pays, c'est comme notre Belkacem qui veut interdire le plus vieux métier du monde :-)

à écrit le 28/10/2013 à 20:19
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Babis sera le premier a s´en mettre plein les poches. Il vise le poste de ministre des finances

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