« Miroir, mon beau miroir » ! Au premier abord, prédire l'avenir semble relever de la science-fiction. Mais face à l'électrochoc de la crise, les entreprises font leur possible pour anticiper leurs actions.
Dans cette logique, le big data fait office de poule aux oeufs d'or. Qualifiée de « nouvel or noir », l'analyse des monceaux de données émanant des sociétés, organisations publiques, individus et objets connectés a le vent en poupe. Moulinées dans des modèles mathématiques complexes, ces informations issues de l'activité sur Google, des réseaux sociaux et autres SMS permettent aux entreprises d'adopter des postures prédictives.
Permettre aux entreprises de mieux cerner leurs clients
À la tête de la start-up française Dataiku, Florian Douetteau s'est spécialisé dans ce type de services. Depuis la création de la société en janvier dernier, il affiche déjà un beau tableau de chasse, avec des clients comme PagesJaunes, Ventes-privées.com, le spécialiste des ventes événementielles de fins de série ou le distributeur de produits en ligne Cdiscount.
« Notre activité consiste à éditer des logiciels spécifiques avec une interface simple pour traiter les données et les rendre intelligibles via des probabilités d'achat ou de clics par produits », détaille le jeune homme.
À l'arrivée, « nos modèles permettent à l'entreprise de mieux cerner ses clients, ses habitudes d'achat et donc de développer des opérations marketing ciblées ». Ou encore de prendre des décisions stratégiques en termes de profitabilité, comme « mettre en avant les produits qui généreront le plus de marge, plutôt que d'afficher un top 15 des ventes ».
En France, le big data en est à ses débuts
S'il a déjà été adopté par quelques acteurs de la distribution, de la banque ou de l'assurance, seules 8 % des entreprises de l'Hexagone s'y sont converties, d'après une étude IDC de septembre dernier. Aux yeux de nombreux spécialistes, 2014 devrait voir le secteur décoller, avec la démocratisation de l'usage des smartphones et l'essor des objets connectés. En parallèle, les entreprises jouent la carte de la prévention pour gérer leurs risques.
Elles sont de plus en plus nombreuses à embaucher des « risk managers ». Leur rôle ? Identifier, analyser et évaluer en amont les dangers liés à l'activité d'une société. L'éventail des risques est large : on y trouve les risques industriels, de fraude ou de catastrophes naturelles comme les ouragans et inondations. Une fois la menace décelée, le risk manager imagine une couverture spécifique, en faisant appel, par exemple, à une société d'assurance.
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