Le Congrès américain met fin à trois ans d'instabilité budgétaire

En adoptant jeudi un budget d'environ 1.100 milliards de dollars qui finance les services des Etats-Unis jusqu'en septembre, des parlementaires espèrent entériner "la fin des crises" de paralysie de l'Etat.
Le Congrès s'accorde sur un budget pour les Etats-Unis.

Depuis janvier 2011, le Congrès de Washington était paralysée par la cohabitation parlementaire entre les démocrates, majoritaires au Sénat, et les républicains, qui ont conquis la majorité à la Chambre aux élections de novembre 2010 grâce à un programme de réduction historique des dépenses fédérales.

Au coeur de cette majorité républicaine: des dizaines d'ultraconservateurs du Tea Party hostiles à un compromis. Il a donc fallu trois ans pour en trouver un, après plusieurs épisodes critiques, notamment lors des négociations sur le mur budgétaire, conclues in extremis dans la nuit de la Saint Sylvestre 2012.

Budget de 1.100 milliards de dollars

Les Parlementaires américains ont finalement mis fin à cette instabilité budgétaire en adoptant jeudi un budget pour l'exercice 2014, qui finance les services de l'Etat jusqu'en septembre. La Chambre des représentants avait approuvé la veille ce budget d'environ 1.100 milliards de dollars (par 359 voix contre 67) et le Sénat en a fait de même jeudi après-midi, par 72 voix contre 26.

Tous les démocrates ont voté en faveur de la loi et les républicains se sont divisés, 17 d'entre eux apportant également leur voix en faveur du texte de 1.528 pages.

Dialogue de sourds

En octobre, un véritable dialogue de sourds avait conduit à la première fermeture partielle des administrations fédérales depuis 1996, car le Congrès avait échoué à voter une loi de financement du gouvernement avant le début de l'exercice budgétaire 2014, le 1er octobre.

A l'issue de cette ultime crise, républicains et démocrates avaient alors solennellement promis un retour à la normale. "On est un peu en retard, mais on a fait le travail", a déclaré la sénatrice Barbara Mikulski, la présidente de la commission chargée d'élaborer les lois de finances au Sénat. Le sénateur démocrate Tom Carper a de son côté "espéré" à voix haute :

J'espère que la loi de finances adoptée aujourd'hui marque la fin des crises comme celle, douloureuse, d'octobre dernier et la paralysie de l'Etat fédéral qui a coûté 20 milliards de dollars à notre économie.

Baisse des dépenses courantes

La loi de finances concerne les dépenses courantes, qui représentent environ le tiers des dépenses totales de l'Etat fédéral. Cette loi signe une relative victoire, sur le fond, pour les républicains, puisqu'il marque la quatrième année consécutive de baisse (hors dépenses dites "obligatoires": santé, retraite, certains programmes sociaux).

Cet accord ne règle toutefois pas la question distincte du plafond de la dette, qui doit être relevé d'ici début mars pour éviter un défaut de paiement américain. Ultime mise à l'épreuve pour le nouvel esprit de coopération loué par les deux partis.

Commentaires 2
à écrit le 17/01/2014 à 15:59
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Pardon: cela n'est pas une instabilité budgétaire. Voilà 1360 jours à quelques jours près, que le pays est sans budget voté. Cela porte un nom dans une démocratie.

à écrit le 17/01/2014 à 13:28
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Alors le gouvernement américain baisse les dépenses? seulement oublie-t-on qu'en France, on enseigne les religions mais on voudrait attaquer les moines qui boudent? 'est contradictoire... et en France on augmente le déficit.

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