La reprise économique ne profite pas à l'emploi (OIT)

D'après l'Organisation internationale du travail, la faible reprise économique n'a pas permis une création d'emploi suffisante.
Les jeunes comptent pour plus d'un tiers des chômeurs selon l'organisation basée à Genève

En 2013, le nombre de chômeurs dans le monde a atteint 202 millions, soit 5 millions de plus qu'en 2012, selon l'Organisation internationale du travail. En clair, la faible reprise de l'économie mondiale observée l'an dernier n'a pas profité à l'emploi.

Plus d'un tiers des chômeurs dans le monde font partie de la tranche 15-24 ans, soit près de 74,5 millions de personnes. Les jeunes comptaient ainsi l'an passé pour 13,1% des chômeurs, soit deux fois le taux de chômage mondial tous âges confondus.

Un chômage plus long

Outre une augmentation du nombre de chômeurs, l'OIT note également une augmentation de la durée du chômage. Les Grecs et les Espagnols ont à présent besoin de deux fois plus de temps qu'avant la crise pour parvenir à trouver un emploi.

Ekkehard Ernst, principal auteur du rapport, estime à "23 millions, [le nombre] de personnes [qui] auraient renoncé à chercher un emploi et abandonné le marché du travail". En 2012, ce chiffre s'élevait à 39 millions de personnes. Le découragement des demandeurs d'emplois est donc moins fort que l'année précédente, mais reste un phénomène très important.

Thaïlande et Mauritanie, les deux extrêmes 

Si le taux de chômage global est autour de 6,5%, certains pays se démarquent dans un extrême ou dans l'autre. La Thaïlande ne compte ainsi que 0,7% de chômeurs (essentiellement des paysans) alors qu'il atteint 31% en Mauritanie. 

En Europe, l'Espagne a affiché le plus haut taux de chômage, à 25,2%, soit légèrement plus que la Grèce (24,2%). En novembre, la France comptait 10,8% de chômeurs

La rigueur vue comme frein

D'ici à 2018, l'OIT prévoit la création de seulement 200 millions d'emplois supplémentaires, un niveau inférieur à celui requis pour suivre le nombre de nouveaux arrivants sur le marché du travail.

Selon le directeur général de l'OIT, Guy Rider, il faut "repenser nos politiques. Nous devons accroître nos efforts pour accélérer la création d'emplois et soutenir les entreprises qui créent des emplois".

L'organisation basée à Genève estime que les politiques de rigueur entraînant réductions budgétaires et hausses d'impôts tant sur le revenu que sur les taxes (TVA notamment) ont pesé sur la demande globale, freinant la reprise mondiale du marché du travail.

 

Crédit photo : Entrée Chomeurs / Ingang Werklozen par fdecomite via Flickr CC License by.

Commentaires 2
à écrit le 20/01/2014 à 21:21
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Parcqu'il y en a qui pensaient vraiment que la crise est fini et que la reprise est là ?

à écrit le 20/01/2014 à 15:10
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Les gars découvrent l'eau tiède. Un miracle...

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