Rebonds encourageants de l'activité et de la consommation aux États-Unis

L'activité manufacturière a crû en février après le creux enregistré en janvier. La consommation aussi s'est aussi bien portée en augmentant plus vite que les revenus. Mais la faiblesse de l'inflation continue de poser question.
Le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, qui doit être publié vendredi, devrait permettre de mieux appréhender l'ampleur de la reprise américaine.

Après une fin d'année 2013 peu encourageante, attribuée aux mauvaises conditions climatiques, l'activité industrielle a repris en ce début d'année 2014, même si entre réduction des achats d'actifs et mauvaise météo, il est difficile de dégager une tendance.

L'activité manufacturière se porte bien

La bonne nouvelle vient de l'industrie manufacturière, dont les carnets de commandes se sont bien remplis en février. Mais le sous-indice de production fait toujours état d'une contraction à 48,7, alors qu'un indice 50 sépare la contraction de l'expansion.

La plus grande contribution à l'expansion de l'activité manufacturière est en fait venue d'une progression des stocks de 8,5 points, à 52,4, relève l'économiste de BNP-Paribas, Alexandra Estiot, dans une note.

La consommation progresse plus vite que les revenus

Les ménages américains ont par ailleurs confirmé le regain de confiance après une très bonne période de Noël: ils dépensent plus qu'ils ne gagnent, pariant sur une hausse future de leurs revenus. Mais l'inadéquation entre hausse de la consommation et hausse des revenus équivalente inquiète certains économistes. Celle-ci peut en effet provenir soit d'une reprise des crédits à la consommation, soit d'une réduction de l'épargne.

Selon les données publiées lundi par le département du Commerce,  les dépenses des ménages ont de fait augmenté de 0,4%, tandis que leurs revenus ont accusé une hausse de 0,3%. Ce grâce, en partie, à des augmentations de salaires pour les militaires et les fonctionnaires et aux prestations sociales, précise le département du Commerce.

Minimisation de l'impact de la Fed

La plupart des analystes minimisent pour l'heure l'impact de la réduction progressive du programme de quantitative easing mis en place par la Fed et pensent que le ralentissement de décembre était principalement dû aux intempéries. En effet, une fois le choc évité lors de l'annonce du tapering en décembre, les effets concrets d'une hausse des taux progressive sur la distribution de crédit et donc sur l'activité ne se feront pas ressentir tout de suite. Cette légère embellie semble confirmer cette thèse.

Mais une éventuelle contraction du crédit sur le long terme inquiète tout de même les économistes, car elle viendrait encourager un mouvement de faible inflation qui demeure encore bien en deçà du mandat de la Fed fixé à 2% de hausse des prix à la consommation annuelle. D'après les chiffres publiés lundi par le département du Commerce, l'inflation s'est en effet établie à 1,2% en rythme annuel en janvier, avec une hausse des prix de seulement 0,1% sur un mois.

Dans l'attente des chiffres de l'emploi

Le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, qui doit être publié vendredi, devrait permettre de mieux appréhender l'ampleur de la reprise américaine. Jusque là, le chômage n'a cessé de baisser pour s'approcher un peu plus du seuil de 6,5% de la population active "bien en dessous duquel" la Fed a prévu de relever son principal taux directeur.
 
Commentaires 2
à écrit le 04/03/2014 à 8:23
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Attendons la revision de ces chiffres qui va arriver dans deux mois...mais tout le monde s en fout...alors imprimons du papier ....

à écrit le 03/03/2014 à 20:35
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Pour ceux qui ne parleraient pas le franglais: quantitatuive easing, c'est l'assouplissement quantitatif, à savoir l'impression massive de monnaie; et le tapering, c'est la réduction de la vitesse d'impression des billets :-)

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