Bitcoin : le Japon envisage de taxer la monnaie virtuelle

Le pays rejoint la liste de plus en plus longue d'États cherchant comment réglementer et taxer l'utilisation du bitcoin alors que la monnaie virtuelle traverse le premier krach de son existence depuis la disparition de la plateforme d'échange nippone MtGox.
Après avoir dépassé les 1.000 dollars en début d'année, le bitcoin n'en valait plus que 650 mardi matin. (Photo : Reuters)

La monnaie virtuelle peut-elle être taxée ? C'est la question que se posent le ministère japonais des Finances et l'Agence des impôts, qui étudient depuis peu une possible taxation des transactions en bitcoins, indique mardi la presse japonaise.

Multiples taxes

Selon le quotidien Yomiuri Shimbun, le gouvernement s'interroge sur la possibilité mais aussi la faisabilité d'une telle taxe. Comment soumettre à des obligations fiscales les opérations effectuées avec cet argent immatériel international ? D'autant plus que ses utilisations sont multiples : il peut tout aussi bien permettre de payer des achats comme des services ou être échangé contre des devises.

Pour l'Agence des impôts, il faut considérer plusieurs taxes en fonction de l'utilisation qui est faite du bitcoin.  La taxe sur la consommation (équivalent de la TVA française) devrait ainsi être payée pour des achats réglés en bitcoins, des impôts sur les sociétés acquittés pour celles qui en profitent, de même que seraient taxés les bénéfices que des particuliers tirent d'investissements en bitcoins.

L'exemple de Signapour

Les Japonais entendent aussi s'appuyer sur des exemples étrangers, dont celui de Singapour, a précisé le Yomiuri. Le gouvernement singapourien a choisi de considéré le bitcoin comme bien et non comme monnaie ou devise. 

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"Puisqu'il y a des échanges internationaux en Bitcoins, les pays doivent se coordonner pour y répondre", a déclaré le vice-ministre des Finances Jiro Aichi.

Le Canada, l'Allemagne ou encore la Corée du Sud s'interrogeraient aussi sur des règles tandis que d'autres pays plus coercitifs, comme la Russie et la Chine, ont restreint l'usage desdits Bitcoins.

Une monnaie médiatique à l'usage pratique limité

Malgré l'ampleur médiatique de la faillite de la plate-forme d'échange MtGox, dont le siège est à Tokyo, le nombre d'utilisateurs reste limité et seulement une dizaine de vendeurs acceptent cette monnaie.

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Quelque 127.000 personnes, dont 1.000 Japonais, sont en tout cas victimes de la défaillance soudaine de MtGox. La plateforme d'échanges de bitcoins a avoué la semaine passée la disparition de quelque 750.000 BTC appartenant à ses clients et 100.000 détenus en propre, prétendument à cause d'une attaque informatique rendue possible par des "points faibles du système".

MtGox s'est depuis placée sous la loi des faillites en espérant que les enquêtes en cours prouveront ses dires pour lui ouvrir la voie d'un redressement judiciaire, selon des documents publiés lundi.

Mardi matin, le bitcoin valait 479,90 euros.

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Commentaires 2
à écrit le 05/03/2014 à 21:32
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Une monnaie n'est considérée comme telle que si elle est taxée.

à écrit le 04/03/2014 à 22:49
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Nouvelle fermeture d'une plateforme bitcoin Une plateforme d'échange de bitcoins a annoncé avoir été victime d'un piratage informatique qui l'a privée d'un demi-million de dollars d'actifs. Elle a dû cesser ses activités.

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