Pour ceux qui en doutaient encore, le président de la Chine, Xi Jinping n'est pas un grand partisan de la démocratie. Et s'il a un penchant pour le libéralisme économique certain, le libéralisme politique, lui, ne fait pas partie de ses rêves pour la Chine. C'est ce qu'il a rappelé haut et fort devant l'assemblée du Collège de l'Europe de Bruges hier soir.
Aucun autre régime n'aurait fonctionné
"La monarchie constitutionnelle, la restauration impériale, le système multipartite et le régime présidentiel, nous y avons réfléchi, nous les avons essayés, mais aucun n'a fonctionné," l'a cité l'agence de presse Chine nouvelle.
Pour lui c'est très simple, le Parti communiste chinois (PCC) doit rester au pouvoir tel quel. Même si quelques petits partis sont tolérés avec un rôle accessoire et purement consultatif.
La démocratie, une idée à éradiquer selon Xi Jinping
Depuis son arrivée, le président Xi Jinping, obsédé par l'échec de la Perestroïka entamée par Mikhaïl Gorbatchev à la fin des années 1980 qui s'est soldée par la chute de l'URSS, n'a de cesse de contrecarrer le moindre écart. En août dernier, le New York Times avait même révélé l'existence d'une circulaire, le "Document numéro 9", à destination des membres du parti selon laquelle il était possible que le PCC finisse par perdre le pouvoir.
A moins que le pays ne parvienne à éradiquer sept idées qui vont l'encontre de sa pureté idéologique. En tête : celle d'une constitution démocratique à l'occidentale. Suivaient notamment la défense des droits de l'Homme, une justice indépendante, la liberté de la presse, le néo-libéralisme et l'émergence d'une société civile.
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