Les résultats ne sont pas encore officiels. Mais déjà, les partisans d'Abdelaziz revendiquent sa victoire à l'élections présidentielles algérienne. Parmi eux figurent d'ailleurs son principal conseiller. "Cela ne fait aucun doute, Bouteflika a remporté une victoire écrasante", a déclaré en fin de soirée à Reuters Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du chef de l'Etat.
A 77 ans, et alors qu'il a subi un accident vasculaire cérébral en 2013 depuis lequel il se déplace en fauteuil roulant, le président en exercice depuis 15 ans était le grand favori de ce nouveau scrutin. Et ce, malgré son absence dans les médias pendant sa campagne électorale pour un quatrième mandat.
90% des voix en 2009
En face, son principal rival Ali Benfils, ancien leader du Front de libération nationale (FLN) et ancien Premier ministre, a rejeté ces résultats et dénoncé des fraudes. Déjà, lors des deux précédents scrutins, Abdelaziz Bouteflika a obtenu des scores supérieurs à 80% (90% en 2009). Ce qui avait conduit l'opposition - régulièrement soumise à la censure - à parler alors de "fraudes industrielles".
23 millions d'électeurs
Cette fois encore, dans un contexte de crainte d'un retour aux années "noires" dans les années 1990, et d'une contagion à retardement des révolutions du Printemps arabe, la majorité gardait bon espoir de remporter l'élection.
Quelque 23 millions d'électeurs algériens étaient appelés aux urnes lors de l'élection de 2014. Une partie d'entre eux, notamment les jeunes, prévoyaient de boycotter un scrutin couru d'avance.