A l'ouest, rien de nouveau. C'est le constat que l'on peut faire après l'annonce sans surprise cette nuit d'une nouvelle réduction de 10 milliards de dollars des achats d'actifs par la banque centrale américaine, la Fed. Réduction qui marque le retrait progressif et régulier de sa politique monétaire de soutien à la reprise de la première économie mondiale. La très mauvaise première estimation de la croissance au premier trimestre de 0,1% contre plus de 1% attendu n'y aura donc rien changé.
Pas de suspens sur le "tapering"
"Il faudrait un véritable changement dans les perspectives du marché de l'emploi ou de l'inflation, pour que la Fed change sa trajectoire. Mais une mauvaise performance des comptes nationaux n'a pas d'impact sur ses décisions," explique Alexandra Estiot, de BNP Paribas.
A partir de mai, la Fed achètera donc pour 20 milliards de dollars en créances immobilières par mois et pour 25 milliards de dollars de bons du Trésor. Elle sera alors à mi-parcours dans son processus de "tapering", c'est à dire de fermeture du robinet monétaire qui se déroule pour l'instant sans embuche.
Relèvement des taux pas avant 2015
Il n'y a d'ailleurs aucun suspens sur la suite des évènements en 2014, selon Alexandra Estiot. "La prochaine inconnue, c'est de savoir quand elle décidera de remonter les taux en 2015," alors qu'ils sont aujourd'hui proches de zéro, prévient l'économiste.
Comme lors de sa précédente réunion le 19 mars, le Comité monétaire affirme que ce niveau très bas des taux d'intérêt pourrait le rester "pendant une période considérable" après la fin du programme d'achats d'actifs, spécialement si l'inflation demeure sous l'objectif de 2%. Il a par ailleurs réitéré sa volonté d'évoluer vers le plein emploi, sans préciser ce qu'il considère être une situation satisfaisante pour l'emploi.
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