Pour la BRI, le désendettement reste la priorité numéro un

La banque des règlements internationaux (BRI), estime dans son rapport annuel que la lutte contre le nécessaire désendettement est loin d'être terminée. Elle souligne aussi la faiblesse des investissements.
La BRI appelle à continuer la lutte contre le désendettement

La Banque des règlements internationaux (BRI) a appelé à trouver une "nouvelle boussole" pour les politiques publiques, insistant sur la nécessité de s'attaquer à l'endettement, afin que l'économie mondiale puisse retrouver le chemin d'une croissance durable, dans son rapport annuel publié ce dimanche 29 juin.

Bien que l'économie mondiale ait affiché des signes encourageants l'an passé, la croissance reste dans l'ombre de "la Grande crise financière", a-t-elle expliqué.

Faiblesse des investissements

La BRI, considérée comme "la banque centrale des banques centrales", a souligné en particulier le contraste entre l'euphorie qui règne actuellement sur les marchés financiers et la faiblesse des investissements dans l'économie réelle, alors même que les perspective macroéconomiques et géopolitiques demeurent très incertaines.

Les politiques monétaires accommodantes menées par les banques centrales pour soutenir la relance ont en effet nourri l'appétit des investisseurs pour les placements à risques.

L'assainissement des finances publiques et privées n'est pas achevé

La réalité économique est tout autre, a cependant mis en garde la BRI. L'assainissement des finances publiques comme privées dans les pays qui ont été les plus touchés par la crise n'est pas achevé. Les vulnérabilités s'accumulent dans ceux qui ont été épargnés, notamment dans les pays émergents qui ont bénéficié ces dernières années de l'abondance de crédit à bon marché.

Rétablir durablement la croissance exige en conséquence de mettre en oeuvre des politiques ciblées, a estimé la BRI, insistant sur la nécessité de renoncer à faire de la dette le moteur principal de la croissance. "Une nouvelle boussole est grandement nécessaire", a déclaré Claudio Borio, le chef du département monétaire et économique de la BRI, lors d'une conférence téléphonique.

La marge de manoeuvre pour sortir des crises telles que celles de 2007-2008, provoquée par une expansion disproportionnée du cycle financier, est étroite. L'efficacité des mesures traditionnelles de relance est diminuée notamment par l'accumulation de dette.

La BRI préconise donc de concentrer les efforts sur le redressement des bilans et les réformes structurelles plutôt que sur les stimuli budgétaires et monétaires.

"La route risque d'être longue", a insisté Claudio Borio, estimant cependant que le retournement actuel de l'économie mondiale fournit une "opportunité précieuse qui ne doit pas être gaspillée".

 

Commentaires 7
à écrit le 30/06/2014 à 11:39
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Quel œil pour s'apercevoir d'un écart entre les marchés financiers et l'économie réelle! De solutions…point? Si la spéculation était tout simplement interdite l'argent peut être viendrait dynamiser l'économie réelle non?

à écrit le 30/06/2014 à 11:14
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Mariole cette BRI, critiquant ses banques centrales qui avec leurs commanditaires, les Etats, occidentaux, ont promus la loi des enchères de la valeur et de la croissance. DSK disait qu'il fallait savoir prendre ses pertes; on les fourgue aux populat...

à écrit le 30/06/2014 à 8:45
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Oui c'est cela supprimons le crédit,à la BRI on n'a pas tout compris manifestement.Pourtant ils sont aux premières loges pour voir le déséquilibre entre l'économie réelle et la financiarisation à outrance qui va nous amenez dans le précipice,mais là ...

à écrit le 30/06/2014 à 7:53
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que pour se désendetter les particuliers comme les états ont besoin d'une activité économique saine et soutenue qui est incompatible avec une politique d'austérité? Je trouve intéressant qu'ils soulignent "le contraste entre l'euphorie qui règne a...

à écrit le 29/06/2014 à 14:32
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"la lutte contre le nécessaire désendettement" ?!

le 29/06/2014 à 15:18
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effectivement. "La BRI appelle à continuer la lutte contre le désendettement" ???

à écrit le 29/06/2014 à 13:53
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Vive nos "élites" politiques qui ont creusé le déficit dans des proportions abyssales, et que nos enfants et petits enfants devront rembourser... comment au travers du clientélisme, du manque de réalisme politique et social, de la corruption et du co...

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