Brésil 2014 : la Coupe du Monde de l'économie

Depuis que le Mondial a débuté le 12 juin, la situation socio-économique du Brésil fait moins la une des médias. Une piqûre de rappel s'impose, avant de célébrer à nouveau le football vendredi 4 juillet avec un alléchant France-Allemagne.
Vendredi à 18h, la France et l'Allemagne s'affronteront pour la quatrième fois en Coupe du monde. Pour l'instant, avantage 2-1 pour les Allemands (Crédit : Reuters, montage La Tribune)

Avec les performances des Bleus, ce Mundial brésilien a des allures de fête en France. Ce lundi, plus de 16 millions de personnes étaient devant leur téléviseur pour encourager l'équipe de France face au Nigéria (victoire 2 à 0), malgré un horaire de diffusion relativement tôt (18h). Cet engouement, on ne le retrouve pas totalement au Brésil où seulement 48 % de la population soutient l'idée d'accueillir cet événement planétaire.

Une Coupe du monde au budget colossal

En cause notamment, un budget Mondial gangrené par la corruption et qui n'a cessé de croître pour finalement atteindre la somme de 12 milliards d'euros. Fallait-il doter le Brésil de douze stades, au lieu des huit requis par la Fifa ? 

Certaines enceintes, comme celle de Manaus, ont coûté des sommes monumentales et risquent de rester inutilisées après la compétition, faute d'équipe locale assez connue pour les occuper. Du gâchis aux yeux des citoyens d'un pays manquant cruellement d'infrastructures.

Rejoindre son lieu de travail représente encore une difficulté pour bon nombre d'entre eux. Le gouvernement brésilien, depuis l'arrivée au pouvoir de Lula, a favorisé l'émergence d'une classe moyenne sans lui donner les infrastructures indispensables à son épanouissement.

>> Au Brésil, une coupe du Monde désenchantée 

Dans ce contexte, les performances de la Seleçao (l'équipe nationale du Brésil) redonnent un peu le sourire aux Brésiliens, désenchantés par leur Coupe du monde. Les vert et jaune pourraient d'ailleurs croiser le chemin de l'équipe de France en demi-finale, ce qui serait un classique de la Coupe du monde. Les deux équipes se sont déjà affrontées quatre fois (avec trois qualifications pour les Bleus). Une histoire sportive commune de laquelle émane beaucoup d'admiration et de chaleur entre les deux pays.

Une relation franco-brésilienne à développer

Mais sur le plan économique, les relations franco-brésiliennes sont plutôt distendues. Des 120.000 entreprises exportatrices de France, elles ne sont que 4.000 à développer des courants d'affaires réguliers au Brésil. La France n'est que le douzième fournisseur du plus grand pays d'Amérique du Sud.

Pourtant la cinquième économie mondiale aurait tout intérêt à développer sa relation bilatérale avec le pays du football roi : une classe moyenne de 120 millions de personnes avec des appétits à satisfaire, seulement 20 % de routes asphaltées, un paysage de transports à développer... 

>> Brésil : un gros potentiel pour la France... trop peu exploité 

Voilà donc pourquoi il faut espérer une affiche France-Brésil en demi-finale : pour porter un coup de projecteur sur un marché prometteur pour l'économie hexagonale. Mais le chauvinisme nous force à préciser que dans le match de l'économie, c'est la France qui bat le Brésil, avec un excédent commercial à 1,3 milliard d'euros.

L'Australie vainqueur... du Mondial de l'économie

En revanche, s'il fallait jouer le Mondial de l'économie, la France ne serait pas sacrée championne. Loin s'en faut puisque selon les critères de La Tribune, elle serait éliminée au premier tour.

Le trophée, reviendrait à une équipe déjà éliminée, l'Australie. Une victoire due à son faible endettement, sa croissance équilibrée et sa richesse importante. Lot de consolation pour les Bleus : leurs résultats sont d'ores et déjà meilleurs que ceux de l'économie nationale !

>> Mondial de l'économie : qui sera le grand gagnant ?

Commentaires 8
à écrit le 02/07/2014 à 21:23
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Puisque les Etats-Unis ont un comportement de plus en plus dangereux et imprévisible, on craint à Bruxelles qu'ils vont lancer des sanctions contre la Belgique à cause du match de football d’hier. Ça devient n'importe quoi.

le 03/07/2014 à 14:48
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Peu probable, les US comptent sur Bruxelles pour s'imposer commerciallement en Europe, pour le moment, c'est son allié. Pour le moment seulement.

à écrit le 02/07/2014 à 19:58
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Une rubrique "Sports" dans un journal censé parler uniquement d'économie c'est quand-même bizarre voire incohérent. Aura-t-elle le même durée que les Bleus dans ce Mondial ? espérons-le.

à écrit le 02/07/2014 à 11:08
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le grand gagnant sera françois hollande. La popularité des bleus et la liesse populaire va le faire monter dans les sondages: de bon augure pour 2017 !

le 02/07/2014 à 11:53
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Tant que la France restera un pays à la traîne de la liesse populaire elle aura toujours des gouvernements populistes aux promesses inaccomplies qui s'en profiteront, c'est notre destin faire la fête pas l'austérité pour devenir un pays prospère. Fêt...

le 02/07/2014 à 20:01
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Mais fêter quoi donc ? en quoi une victoire des Bleus au Brésil changera mon pouvoir d'achat ou mon avenir professionnel ? c'est totalement insensé ce que vous dites.

à écrit le 02/07/2014 à 10:37
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L'équipe nationale brésilienne devra quitter cette Coupe du monde vendredi prochain selon les meilleures estimatives. Trop jeune, trop inexpérimentée, l'actuelle Selecao n'a pas convaincu jusqu'à maintenant. Cependant on ne connait pas encore les eff...

à écrit le 02/07/2014 à 8:46
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Qu'a donc l'Australie à part des mines???

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