Après la découverte des débris de l'avion Air Algérie qui s'est écrasé jeudi, une nouvelle réunion de crise se tient ce vendredi à l'Elysée. Les premières images du crash dans une zone désertique du nord du Mali ont été dévoilés. Parmi les 118 victimes du crash, 54 étaient de nationalité française. Le président François Hollande a reçu leur famille samedi après-midi et s'est entretenu pendant trois heures avec elles. Une enquête internationale va être menée avec la coopération de plusieurs pays.
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Les drapeaux en berne à partir de lundi
Après une troisième réunion avec le Premier ministre Manuel Valls et les ministres concernés par le crash d'Air Algérie, François Hollande, le président de la République a annoncé que les drapeaux seront mis en berne à partir de lundi et pour trois jours en France sur tous les bâtiments publics en signe de deuil.
Le chef de l'État, qui s'est entretenu pendant trois heures avec les familles des victimes au ministère des Affaires étrangères, a salué leur courage et leur "dignité remarquable". Il a également annoncé que celles qui voudraient se rendre sur place seraient accompagnées et qu'une stèle serait érigée sur le site de la catastrophe.
François HOllande a aussi assuré que tous les corps seraient ramenés en France, "lorsque ce sera possible", et ajouté qu'un coordinateur serait désigné pour le soutien des familles.
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La seconde boite noire est retrouvée
Des experts de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) déployés dans la zone du crash, dans le nord de ce pays, d'un avion d'Air Algérie ont retrouvé la deuxième boîte noire de l'appareil, a annoncé la porte-parole de la Minusma, Radhia Achouri.
"La deuxième boîte noire" de l'avion a "été retrouvée "ce (samedi) matin sur le site du crash" par des experts de la Minusma sur le site, situé dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao (nord du Mali). C'est un développement positif, qui aider énormément les enquêtes sur le crash", a affirmé à l'AFP Radhia Achouri, jointe depuis Dakar. La première boîte noire avait été récupérée et acheminée vendredi vers Gao par des militaires français, selon Paris.
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Les enquêteurs arrivent
Les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses français étaient attendus samedi après-midi sur le site du crash d'un avion d'Air Algérie ayant fait 118 victimes dans le nord du Mali, a indiqué à l'AFP une porte-parole de cette instance dépendant du ministère des Transports. "Ils sont en train de se rendre sur le site de l'accident. Ils doivent arriver dans l'après-midi sur le site de l'accident, où ils sont acheminés par hélicoptère", a déclaré peu avant 14H00 la porte-parole, Martine Del Bono.
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Un rapatriement difficile
Il sera "très difficile" de récupérer les corps des victimes du crash dans le nord du Mali d'un avion loué par Air Algérie, a affirmé vendredi soir à Ouagadougou le chef d'état-major particulier à la présidence burkinabé, de retour du site de l'accident. Le général Gilbert Diendiéré a accompagné vendredi après-midi le président burkinabè Blaise Compaoré dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, où l'avion s'est écrasé jeudi, moins d'une heure après son départ de Ouagadougou pour Alger.
L'appareil a été "complètement désintégré. Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol", a déclaré le général Diendiéré.
Le gouvernement burkinabè a "pris des dispositions" pour transporter sur le site du crash un nombre réduit de représentants de familles des victimes, a annoncé le ministre burkinabè de l'Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma.
"Nous allons organiser ce déplacement par hélicoptère", les rotations débuteront samedi, les représentants seront désignés par la compagnie "mais nous avons souhaité qu'il y ait des représentants des familles françaises, libanaises et burkinabè (...) car nous n'avons pas beaucoup de places", a expliqué Jérome Bougouma.
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Une enquête internationale
L'enquête, qui débute, pour connaître les causes de l'accident, va associer autorités et enquêteurs de plusieurs pays concernés, ont annoncé vendredi les autorités françaises. Dans une déclaration à la presse, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, détaille :
"L'enquête sera conduite en concertation étroite avec les autorités maliennes, burkinabé, algériennes et espagnoles. [...] Le Liban, le Burkina, le Canada, le Chili, le Luxembourg et la Roumanie, dont des ressortissants comptent parmi les victimes, nous ont adressé des demandes d'assistance. Elles seront bien sûr honorées."
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Pas de "personnes suspectes" à bord de l'avion
À l'issue d'une réunion de la cellule de crise mise en place au Burkina Faso, la secrétaire d'État aux Français de l'étranger Fleur Pellerin a expliqué qu'il n'y avait pas de menace parmi les personnes embarquées.
"D'après les enquêtes menées à la fois par les autorités burkinabés et par ce que nous savons côté français, il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord. Mais, pour avoir des certitudes, il faudra attendre que l'enquête puisse se dérouler sur place."
Les autorités françaises écartent la piste de l'attentat à ce stade
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54 Français tués
Cinquante-quatre ressortissants français ont été tués dans l'accident du vol AH 5017 d'Air Algérie qui s'est écrasé dans le nord du Mali, a déclaré vendredi le ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius, en précisant que les binationaux faisaient également partie de ce nouveau décompte. Un précédent bilan faisait état de 51 Français tués parmi les 118 occupants de l'avion, tous déclarés morts. Les autres victimes sont de 14 nationalités.
Le président François Hollande recevra samedi après-midi au ministère des Affaires étrangères les 21 familles des victimes françaises, a précisé Laurent Fabius.
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Une "étroite coopération" entre France et Mali
François Hollande et le président malien Ibrahim Boubacar Keita ont annoncé vendredi que leur deux pays allaient travailler ensemble pour élucider les circonstances du crash de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé jeudi dans l'est du Mali, avec 51 Français à bord.
Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants sont "convenus de mettre en place une étroite coopération pour établir la vérité sur la tragédie du vol AH5017, faciliter l'enquête et assurer dans les meilleures conditions le rapatriement des corps des victimes", selon le communiqué.
Le chef de l'État français a également remercié son homologue pour "la collaboration" du Mali dans la "sécurisation du site où l'épave a été localisée".
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Les premières images du site du crash disponibles
Des journalistes de la chaîne France 2 ont filmé les images du site du crash du vol AH5017 diffusés par les autorités du Burkina Faso. Elles montrent une zone désertique, plate, de sable où poussent quelques arbustes. Des débris métalliques difficilement identifiables sont éparpillés sur des dizaines de mètres et les principaux éléments de l'avion (moteur, fuselage...) ne sont pas visibles, témoignant de la violence du choc.
France 2 a par ailleurs décidé de déprogrammer dimanche soir le film Low cost sur un détournement d'avion, suite aux récents crashs d'appareils. La chaîne diffusera à la place le film James Bond: Demain ne meurt jamais.
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"Nous n'écartons aucune hypothèse"
Le président de la République s'est exprimé dans la matinée. Concernant les causes possibles de l'accident, il indique:
"Il y a des hypothèses et notamment climatiques mais nous n'écartons aucune hypothèse"
Il ajoute que la boîte noire sera prochainement examinée par les experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses dépêchés dans la région de Gao au Mali, où ont été retrouvés les débris de l'appareil.
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"Il n'y a hélas aucun survivant"
Le chef de l'Etat indique qu'aucun des 116 passagers de l'avion d'Air Algérie n'a été retrouvé vivant. "Les soldats français qui sont déjà sur place ont sécurisé le lieu et ont procédé aux premières investigations. Il n'y a, hélas, aucun survivant", a-t-il dit.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a avait déjà laissé entendre un peu plus tôt lors d'une interview sur France 2 qu'il serait fort peu probable de retrouver des survivants "compte tenu de l'état de l'avion". Il a ajouté que des militaires français se rendaient sur place et "sécuriseront tout de suite la zone".
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La météo est "l'hypothèse la plus probable"
Les conditions météorologiques constituent "l'hypothèse la plus probable" pour expliquer le crash de l'avion d'Air Algérie a estimé vendredi matin le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
"Nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques", a déclaré le ministre sur RTL, en précisant qu'"aucune hypothèse ne peut être écartée aussi longtemps que l'enquête n'a pas donné tous ses résultats".
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L'épave localisée au Mali
L'épave de l'avion d'Air Algérie a été localisée dans la nuit de jeudi à vendredi au Mali près de la frontière du Burkina Faso, confirme vendredi matin un communiqué de la présidence française.
La zone où se trouve l'épave a été repérée grâce à un drone d'observation français Reaper, basé à Niamey, a-t-on appris vendredi matin auprès du ministère de la Défense.
Un détachement militaire français a été envoyé sur le lieu du crash, situés dans la région de Gossi, pour sécuriser le site, indique l'Elysée qui précise que l'épave est bien celle de l'avion d'Air Algérie.
"L'appareil a été clairement identifié malgré son état désintégré", précise le communiqué de l'Elysée qui ne précise pas le type d'avion. Gossi est une petite ville située au sud de Gao. Jeudi soir, la télévision malienne avait annoncé que l'épave de l'avion avait été localisée au sud de Gao. Le président malien Ibrahim Boubacar Keita doit se rendre sur les lieux du crash vendredi, a précisé la télévision malienne.
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L'avion s'est écrasé
Un responsable de l'aviation civile algérienne a confirmé jeudi à Reuters que l'appareil, un McDonnell 83, affrété auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair, s'est écrasé. A l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée jeudi à 17h00, François Hollande a également déclaré:
"Tout laisse penser que cet avion s'est écrasé".
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait pour sa part affirmé plus tôt dans l'après-midi:
"L'avion s'est probablement écrasé".
"Malgré des recherches intensives, à l'heure où je m'exprime aucune trace de l'appareil n'a été retrouvée", avait-il précisé.
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51 Français à bord
Swiftair a publié un communiqué jeudi midi indiquant que l'appareil comptait 110 passagers et 6 membres d'équipage.
Laurent Fabius a annoncé:
"D'après les dernières informations qui m'ont été communiquées par le gouvernement burkinabé, 51 français se trouvaient à bord".
Le ministère des Affaires étrangères a mis en place un numéro d'urgence (+ 33 1 43 17 56 46). La direction générale de l'aviation civile française a également créé une cellule de crise. Deux cellules de crise sont aussi opérationnelles aux aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et de Marseille.
Selon une source judiciaire citée par l'AFP, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "homicides involontaires", confiée au général commandant la gendarmerie des transports aériens.
A l'issue de la réunion à l'Élysée - à laquelle ont participé le Premier ministre Manuel Valls, ainsi que les ministres concernés: Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Frédéric Cuvillier (secrétaire d'Etat aux Transports) - François Hollande a annoncé le report de son voyage à la Réunion, à Mayotte et aux Comores. "Je resterai ici à Paris tout le temps nécessaire. (...) Chacun le comprendra", a déclaré le président.
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Des passagers d'une quinzaine de nationalités différentes
Lors d'une conférence de presse à Ouagadougou, le représentant de la compagnie algérienne a lui aussi affirmé qu'au moins 50 Français figuraient parmi les passagers, rapporte Reuters. Il a ajouté que tous les passagers étaient en transit et devaient se rendre ensuite en Europe, au Proche-Orient ou au Canada. Outre les 50 Français, la liste des passagers comprenait 24 Burkinabés, huit Libanais, quatre Algériens, deux Luxembourgeois, un Belge, un Suisse, un Nigérian, un Camerounais, un Ukrainien et un Roumain, a-t-il précisé.
L'AFP, citant le dernier bilan fourni par Air Algérie, parle de 50 Français, 24 Burkinabés, huit Libanais, six Algériens, six Espagnols, cinq Canadiens, quatre Allemands et deux Luxembourgeois, un Belge, un Camerounais, un Egyptien, un Malien, un Nigérien, un Roumain, un Suisse, un Ukrainien et trois nationalités en cours de recherche.
Des responsables libanais ont parlé d'au moins dix Libanais à bord. Les six membres d'équipage étaient espagnols, selon l'association des pilotes de ligne espagnols SEPLA.
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Disparu au Mali
La compagnie Air Algérie a annoncé dans la matinée avoir perdu le contact avec un de ses appareils, 50 minutes après son décollage de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, à destination d'Alger. Celui-ci assurait le vol AH 5017. Dans une note postée sur son site, Swiftair déclare que l'appareil, qui avait 18 ans, a décollé à 01h17 locale (01h17 GMT) de Ouagadougou et qu'il était censé atterrir à Alger à 05h10 (04h10 GMT), mais n'a jamais atteint sa destination.
"L'avion a disparu à Gao (Mali, NDLR), à 500 km de la frontière algérienne", a déclaré le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, cité par la radio.
Le dernier contact avec l'appareil a eu lieu à 01h55 GMT, alors que l'avion survolait Gao, a précisé un responsable algérien cité par Reuters.
Le ministre des Affaires étrangères français a également affirmé:
"Les recherches se concentrent à ce stade sur une vaste zone du territoire malien autour de la région de Gao".
"L'appareil survolait probablement l'espace aérien malien" lorsque l'équipage a indiqué devoir sortir de sa route pour des raisons météorologiques, a-t-il indiqué.
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Une route modifiée
Une source au sein d'Air Algérie, sous le couvert de l'anonymat, précise:
"L'avion n'était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l'équipage de se dérouter à cause d'une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako. Le signal a été perdu après le changement de cap".
Le pilote avait demandé à modifier sa route à 01h38 GMT en raison d'une tempête dans la région, a dit pour sa part le ministre burkinabé des Transports, Jean Bertin Ouédraogo. A Bamako, la capitale malienne, un diplomate cité par Reuters a déclaré que le nord du pays avait été touché par une puissante tempête de sable durant la nuit.
Le président de la République français a lui aussi indiqué que l'équipage avait signalé "- il était 1H48 du matin - qu'il changeait de direction en raison de conditions météo particulièrement difficiles". François Hollande a toutefois tempéré:
"Aujourd'hui même, nous ne pouvons pas établir les causes de ce qui s'est produit".
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Deux Mirages 2000 français à sa recherche
Deux Mirage 2000 de l'armée française sont à la recherche de l'appareil a indiqué à Paris l'état-major des armées. Les deux appareils, basés à N'Djamena, ont une mission de recherche entre le dernier point où l'avion a été localisé et "sa trajectoire probable", a précisé le porte-parole de l'état-major. Le président de la République a ajouté que la France mobilise "tous ses moyens militaires au Mali".
Selon une source de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), citée par l'AFP, les opérations de recherche, toujours en cours, "sont conduites par le Mali, le Niger, l'Algérie et la France via l'opération (militaire) Serval".
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L'avion contrôlé sans problèmes en France
Le McDonnell 83 avait été examiné par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) "il y a deux ou trois jours" à Marseille, et était "en bon état", selon le directeur général. Patrick Gandil a assuré:
"La compagnie est tout à fait honorablement bien tenue. L'Espagne assure la surveillance de ses compagnies. De ce côté-là il n'y a rien à chercher".
En faisant état d'un "tout petit truc sur l'équivalent d'une plaquette de frein", il a observé:
"Franchement, je peux vous garantir que ça n'a rien à voir avec ce qu'il s'est passé à 31.000 pieds".
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Catastrophes et disparitions
Cette disparition intervient au lendemain du crash à Taiwan d'un ATR 72-500, une semaine après l'explosion en vol d'un Boeing de Malaysia Airlines en Ukraine et moins de quatre mois après la disparition, toujours inexpliquée, d'un autre Boeing de la compagnie malaysienne.
Pour Air Algérie, c'est un nouveau coup dur six mois après une catastrophe dans l'est du pays. En février dernier, un hercule C-130 de la compagnie assurant la liaison entre la Tamanrasset (2.000 km au sud d'Alger) et Constantine (450 km à l'est d'Alger) s'était écrasé peu avant son atterrissage, faisant 76 morts. Un passager a survécu.
En mars 2003, elle avait perdu un Boeing 737-200 qui s'était écrasé peu après son décollage de Tamanrasset, faisant 102 morts.
(Article créé le 24/07/2014 à 12h02, dernière mise à jour: 27/07/2014 à 11:03)
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