Sanctions économiques : le numéro 1 russe du pétrole demande 31 milliards d'euros d'aides à Poutine

Igor Setchine, le PDG du groupe pétrolier Rosneft visé par des sanctions économiques des États-Unis, a demandé de l'aide au gouvernement russe, rapporte jeudi le journal Vedomosti.
Igor Setchine, le PDG du groupe pétrolier russe Rosneft (ici avec Vladimir Poutine), a demandé un soutien financier au gouvernement russe.

Le géant russe du pétrole Rosneft a appelé à l'aide le gouvernement russe. Il lui a demandé un soutien financier, qui pourrait atteindre 30 milliards d'euros, rapporte jeudi le journal Vedomosti. Le groupe est visé par des sanctions économiques des États-Unis liées à la crise ukrainienne qui réduisent depuis juillet son accès aux financements sur les marchés américains

Le directeur général Igor Setchine, un proche du président Vladimir Poutine, propose au gouvernement cinq scénarios d'aide, indique le quotidien économique, citant des sources dans le secteur pétrolier et gouvernementales.

Puiser dans le fonds russe créé à partir de revenus... pétroliers

Le plus coûteux consisterait à puiser 1.500 milliards de roubles (31 milliards d'euros) dans le fonds russe créé pour mettre de côté une partie des revenus pétroliers en prévision de temps de crise, ajoute le journal. Contacté par l'AFP, Rosneft, contrôlé à près de 70% par l'État russe, s'est refusé à tout commentaire.

Selon Vedomosti, le ministre de l'Économie a adressé au ministère de l'Énergie une analyse des propositions du groupe mais des sources interrogées par le journal ont mis fortement en doute la faisabilité d'un tel soutien.

Le groupe représente plus de 40% de la production d'or noir de la Russie, premier producteur mondial très dépendant des exportations d'hydrocarbures. La production du pays a fortement progressé ces dernières années grâce à la remise en marche de gisements datant de l'époque soviétique, mais les analystes craignent désormais un déclin de ces champs pétroliers faute d'investissements massifs.

Rosneft avait pourtant un plan

Au moment de la publication de ses résultats trimestriels le 25 juillet, le groupe avait assuré que ses projets avançaient comme prévu et étaient financés dans les temps. Il avait cependant indiqué travailler "à un plan destiné à minimiser les conséquences".

Après l'introduction des sanctions américaines, l'agence Moody's s'était alarmée de leurs conséquences sur les projets du groupe et ceux du producteur de gaz Novatek, lui aussi sanctionné. Elle relevait que Rosneft faisait face à des remboursements totalisant 26 milliards de dollars d'ici à fin 2015.

L'ancien groupe pétrolier de Khodorkovski

Rosneft, qui s'est construit sur les ruines du pétrolier Ioukos de l'opposant Mikhaïl Khodorkovski, a connu ces dernières années une expansion considérable à coups de grosses acquisitions. Il s'est pour cela lourdement endetté : son endettement atteignait au deuxième trimestre la somme de... 31 milliards d'euros.

Il a également multiplié les partenariats avec les groupes internationaux: le britannique BP détient environ 19% de son capital et l'américain ExxonMobil est lié à lui par un accord de coopération destiné à l'Arctique.

Commentaires 31
à écrit le 16/08/2014 à 12:21
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Il faut arreter avec ces betises et mensonges sur les Russes ...Ne pas oublier que les ukrainiens qui sont à la tete certains sont des anciens nazis .... Il serait mieux que les Européens aillent discuter avec Poutine , ça nous couterait moins ...

le 16/08/2014 à 15:31
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Ce ne sont pas des mensonges. Poutine lui par contre ment largement comme il l'a largement prouvé en Crimée. Lors de la présidentielle en Ukraine les "nazis" n'ont eu qu'à peine plus de 1% des voix. Par contre ne pas oublier que Staline avait pactisé...

le 16/08/2014 à 15:36
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de plus il y a bien lieu de distinguer les Russes et la Russie, du pouvoir actuel et du clan mis en place par le FSB russe, Poutine & Cie. Les Russes méritent mieux que Poutine même si au départ il a fait quelques choses positives pour la Russie. Il ...

à écrit le 16/08/2014 à 4:06
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Les invasions de Poutine en Crimée après la Géorgie et la Moldavie lui coûtent assurément plus cher qu'à l'Europe. Il ne risque pas d'améliorer son agriculture, indispensable à l'économie de tout pays par la création de diverses entreprises, ni voir ...

le 16/08/2014 à 7:37
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Poutine va effectivement avoir l'effet inverse de ce qu'il souhaitait, un renforcement de l'Europe et de l'Otan et une moindre dépendance de l'Europe à l'énergie importée entre autres.

à écrit le 14/08/2014 à 16:40
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Tres bonne analyse de Corso ci dessous en commentaire. En effet, les europeens et americains "creanciers" vont prend un gros suppo. Le compte a rebours a commence

le 16/08/2014 à 4:27
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L'analyse de Corso est totalement imaginaire. Diluer des investisseurs par des manipulations de sociétés se traduit par des procès, de lourdes amendes, des saisies de l'OMC etc. La Russie peut alors aussi vivre en autarcie mais signe alors sa fin com...

à écrit le 14/08/2014 à 16:26
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Allez hop Rosneft ne rembourse pas ses créanciers (enfin les créanciers européens) et le tours est joué ! Mise sous tutelle de l'état pour une durée de 2 ans. Da !

le 16/08/2014 à 4:18
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Dans ce cas l'économie s'effondre et au premier chef la Russie très dépendante de son pétrole, c'est la révolution en Russie et Poutine est mis dehors par le FSB qui remet un plus malin.

le 17/08/2014 à 16:07
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OK,que les russes dégagent de la Crimée,a condition que les juifs dégagent de la Palestine.tout le désordre actuel vient des juifs et leurs serviteurs européens et américains.pour avoir la paix dans le monde,il faut anéantir les juifs et caniches eur...

à écrit le 14/08/2014 à 15:56
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Que les Russes dégagent de la Crimée Ils sont impérialistes de tous temps. Tsariste, Stalinisme,"Poutinisme" : même combat

le 14/08/2014 à 22:52
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qu'ils dégagent de la Russie. Impayable Xx!

le 16/08/2014 à 4:20
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Bien vu Xx : Que les russes dégagent en effet de la Crimée, de la Géorgie, de la Moldavie, de la Carélie, des iles Kouriles, des territoires volés pendant la guerre à la Pologne, la Hongrie, aux pays baltes etc.

à écrit le 14/08/2014 à 15:40
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C'est la société pétrolière adorée des américains, ils vont certainement la soutenir. Rosneft, aussi condamnée pour le vol de Loukos à 37 milliard, par La Haye. Ca va commencer à couter pas mal!

le 14/08/2014 à 19:24
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Rien n'est dit qu'une décision de nature purement politique dans un litige de nature purement commerciale puisse prévaloir. L'Etat russe ne se laissera pas faire car Loukos était une société hautement frauduleuse. Moscou va recourir, on va gagner du ...

à écrit le 14/08/2014 à 15:07
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31 milliards pour boucler l'exercice en cours?

à écrit le 14/08/2014 à 14:49
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Il est probable que ces dépréciations incontrôlées soient un jeu subtil, en effet de nombreuses entreprises russes ont un capital ouvert, ici Rosneft (117 milliards de dollars de chiffre, 46ème entreprise mondiale) mais aussi Lukoil (119 milliards, 4...

le 14/08/2014 à 15:23
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Réflexion interessante! Ce pourrait-il que les russes jouent aux echecs?

le 14/08/2014 à 15:57
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On se rassure comme on peut hein Corso ! On fait des fusions sur le papier on bricole des arguments qui ne tiennent pas la route etc mais les 31 milliards il faut bien les produire et les investisseurs étrangers n'oublient jamais les mauvais coups. E...

le 14/08/2014 à 22:55
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Mouais... question bricolage, je ne veux pas paraitre discourtois mon vieux, mais vous semblez tenir la corde. Ce qui dit Corso est factuellement exact.

le 16/08/2014 à 4:14
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L'analyse de Corso est totalement imaginaire. Diluer des investisseurs par des manipulations de sociétés se traduit par des procès, de lourdes amendes, des saisies de l'OMC etc. La Russie peut alors aussi vivre en autarcie mais signe alors sa fin com...

à écrit le 14/08/2014 à 13:38
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Vedomosti (que veut dire "la marque" en russe) est un joint-venture de Dow Jones, de The Financial Times et de Sanoma, les responsables pour la publication de The Moscow Times. Celui-ci appartient au magnat américano-australien Rupert Murdoch, le mêm...

le 14/08/2014 à 14:42
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Il est aussi "normal" que les oligarques se serrent les coudes...

le 14/08/2014 à 14:42
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Cette précision est en effet intéressante. Ensuite, cela n'indique pas non plus que cette information est fausse. Par contre l'indication des actionnaires des médias relayant ou diffusant des informations est toujours importante.

le 14/08/2014 à 19:20
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D'accord avec vous, c'est pour cela que la précaution s'y impose.

à écrit le 14/08/2014 à 13:01
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vas y Poutine : COGNE !

le 14/08/2014 à 15:59
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Bah j'ai 62 ans, je fatigue, j'ai déjà perdu l'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, je suis un looser.

le 14/08/2014 à 19:29
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On voit que vous êtes un "fake", le vrai Poutine joue encore du hockey sur glace parmi une foule d'autres activités sportives. Et ces pys dont vous avez cité ils sont toujours là dans la CEI. Allez vous reposez, bonne nuit.

le 14/08/2014 à 21:39
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@aufauxpoutine L’Ukraine à quitté la CEI en mars 2014 suite à l'annexion de la Crimée et la Géorgie l'a quitté en août 2009 (en 2008 début de la procédure) suite à l'occupation de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie

le 14/08/2014 à 22:57
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vous carburez à quoi? Epatant en tout cas! lol

le 16/08/2014 à 4:26
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Poutine voulait l'Ukraine, la Géorgie, la Moldavie dans son projet d'Eurasie et c'est râpé. Son invasion en Crimée lui coûte déjà plus de 160 milliards et ce n'est pas fini, c'est très cher.

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