Voilà une céréale sur laquelle beaucoup de regards risquent de se tourner. La Fédération japonaise des coopératives agricoles a en effet annoncé qu'elle allait recommencer à exporter ce mois-ci du Koshihikari, un des riz les plus réputés du Japon, en provenance de Fukushima. Une première depuis l'accident nucléaire survenu le 11 mars 2011.
Singapour pour première destination
La première destination de ce riz soumis à des contrôles particuliers sur la radioactivité sera Singapour. Les autorités de la cité-État ont montré leur "compréhension" vis-à-vis des mesures prises pour éviter la distribution de produits contaminés.
Des sacs de 5 kilogrammes de riz y seront vendus dès le 22 août. Une campagne de promotion aura lieu sur place pour expliquer que ce riz est sûr et qu'on peut le consommer en toute tranquillité.
De fortes restrictions sur les aliments
Le riz de Fukushima, contrôlé, est déjà vendu dans l'archipel, mais les pays étrangers comme la Chine et la Corée du Sud qui importaient ce type d'aliment de la région de Fukushima (nord-est) avant la catastrophe atomique ont stoppé les achats par précaution. Singapour est la seule destination qui a accepté de recevoir à nouveau cette production, pour le moment.
Plusieurs pays imposent encore de fortes restrictions sur les aliments de la province agricole et rizicole de Fukushima.
Tentatives de prouver que les produits sont sûrs
Le gouvernement, la Fédération des coopératives, les collectivités locales et diverses organisations japonaises s'échinent à tenter de prouver que les produits de Fukushima mis sur le marché sont sûrs, c'est-à-dire dans le strict respect de la limite sévère de césium radioactif fixée à moins de 100 becquerels par kilogramme.
La population étrangère et une partie des Japonais restent méfiants et réticents à acheter les fraises, pêches, concombres, tomates ou autres produits de la région saccagée par le désastre atomique provoqué par un gigantesque tsunami.
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