Dette : l'Argentine compte payer 100% des créanciers à Buenos Aires

La présidente argentine de centre-gauche Cristina Kirchner avait annoncé ce changement de lieu de paiement, faute de pouvoir faire transiter les remboursements de dette par New York, où des fonds sont bloqués depuis deux mois.
Si le fonds "vautour" NML, propriété du milliardaire républicain Paul Singer, acceptait cette modalité, ce qui est peu probable, il empocherait un gain de "300%", a assuré le ministre argentin de l'Economie.

Cristina Kirchner contourne l'obstacle. L'Argentine a ainsi annoncé mercredi qu'elle allait mettre à la disposition à Buenos Aires l'intégralité des sommes qu'elle doit à ses créanciers restructurés (93% des créanciers) et aux fonds spéculatifs hostiles à toute restructuration de la dette (7% des créanciers).

La présidente argentine de centre-gauche Cristina Kirchner avait annoncé mardi soir ce changement de lieu de paiement, faute de pouvoir faire transiter les remboursements de dette par New York, où des fonds sont bloqués depuis deux mois.

"Chaque créancier peut chercher ou solliciter un autre lieu de paiement"

"L'Argentine veut honorer les échéances de sa dette, et comme notre canal de paiement est obstrué, nous avons cherché une autre modalité", mais "elle n'est pas obligatoire, chaque créancier peut chercher ou solliciter un autre lieu de paiement", a expliqué le ministre de l'Economie Axel Kicillof.

Le gouvernement argentin a envoyé au Congrès un projet de loi, qui a de grandes chances d'être voté, car la coalition de centre gauche de la présidente Cristina Kirchner détient la majorité à la Chambre des députés et au Sénat. Dans ce cas, la prochaine échéance de la dette, de 200 millions de dollars, serait payée le 30 septembre aux créanciers par le biais de Banco Nacion.

Un gain de "300%" promis à NML

Si le fonds "vautour" NML, propriété du milliardaire républicain Paul Singer, acceptait cette modalité, ce qui est peu probable, il empocherait un gain de "300%", a assuré le ministre. Cela serait du reste beaucoup moins que ce que le jugement américain - auquel Buenos Aires refuse de se plier - octroie: à savoir plus de 800 millions de dollars à NML pour un investissement initial de près de 50 millions, soit une culbute de 1.600%.

Mais l'autre fonds, Aurelius, a déjà rejeté l'offre du gouvernement. dans un communiqué, il a réagi durement, affirmant:

"Les dirigeants de l'Argentine ont littéralement choisi d'être des hors-la-loi" et "ont bafoué de manière chronique les décisions des tribunaux américains, menti à nos tribunaux, et proclamé leur dédain" pour la justice américaine.

Commentaires 9
à écrit le 21/08/2014 à 21:45
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Que l'Argentine ne fasse pas l'erreur de l'Espagne , du Portugal et de l'Irlande !

à écrit le 21/08/2014 à 14:34
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L'argentine ne doit en aucun cas céder à ces rapaces.

à écrit le 21/08/2014 à 11:49
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La corruption existe à tous les niveaux en Argentine. Les détournements de fonds sont un sport politique national. Comment peut on considérer le pouvoir argentin qui détourne toutes les aides qui ont été faite par le passé ? C Kirchner est richissi...

le 21/08/2014 à 14:42
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Comment peux tu croire les USA? Comment un petit juge US peut il faire une loi d'application mondiale? Au seul profit d'un fonds américain qui au passage ramasse 1600% de sa mise. Ces seuls chiffres suffisent. Ignoront la corruption qui n'a rien à vo...

le 21/08/2014 à 16:02
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La corruption argentine est une chose. Mais prendre en otage l'économie argentine une autre, tout aussi detestable

à écrit le 21/08/2014 à 10:39
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Ils ont bien raison : la justice US est profondément déficiente, et favorise les intérêts des américains. Cf affaire BNP, alors que la plupart des banques qui ont démolli l'économie avec les subprimes n'ont eu aucune condamnation (mais des sympathiqu...

à écrit le 21/08/2014 à 9:15
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Les fonds "vautours" NML et Aurelius, détenteurs de moins d'un pour cent de la dette, refuse un plan de restructuration de la dette acceptée par 93% des créanciers. L'Argentine veut honorer les échéances de sa dette, mais un paiement de 539 millio...

le 21/08/2014 à 10:40
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Les USA refusent la justice internationale pour favoriser leur propre système de "justice" et leurs "accords à l'amiable" destinés à favoriser les entreprises US au détriment des autres... Investisseurs, fuyez les USA et leur absence de justice !!!

le 22/08/2014 à 1:22
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Bien vue Yannick

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