Comment le commerce mondial va s'accélérer à partir de 2016

Après deux années de développement faible, la progression du commerce international devrait s'amplifier pour avoisiner les 8% de croissance annuel d'ici deux ans, selon une étude publiée mardi par la banque HSBC.
HSBC s'attend à une montée en puissance de l'Inde. L'étude annonce une hausse de plus de 10% de ses exportations de marchandises entre 2014 et 2016.

Le commerce remonte la pente. Les perspectives sont favorables pour les échanges de biens et de services à partir de 2016 annonce l'étude publiée par HSBC, qui prévoit même une progression régulière sur l'ensemble du globe.

"Après deux ans de croissance morose, en raison de la faiblesse de la demande dans les économies industrialisées comme en développement, le commerce mondial devrait maintenant retrouver une dynamique", estime l'étude qui se base sur 25 pays.

La valeur des marchandises échangées dans le monde va croître "d'environ 8% en 2016, contre 2,5% en 2013, et ce taux va se maintenir à moyen terme", précise l'étude.

L'Asie tête de gondole

Certaines régions tirent davantage leur épingle du jeu. Ainsi, les principaux pays moteurs de cette tendance restent implantés en Asie notamment le Bangladesh, l'Inde et l'Indonésie.

L'Asie est ainsi considérée par près de 42% des entreprises interrogées comme offrant les meilleures opportunités d'affaires sur les 6 prochains mois. A plus long terme, sur les six économies dont les projections de croissance sont les plus fortes, cinq sont des pays émergents asiatiques, avec une croissance moyenne de 8-11% par an entre 2014 et 2030 (Vietnam, Chine, Inde, Malaisie et Indonésie).

La Chine et l'Inde, moteurs de l'économie mondiale

La Chine devrait par ailleurs représenter une part croissante du commerce mondial, compte tenu de sa position en tant que puissance exportatrice et marché de taille pour les exportateurs étrangers. Sa part dans les  exportations mondiales devrait grimper de 18% en 2013 à 29% d'ici à 2030 (parmi les 25 pays étudiés). Elle représentera, à elle seule, un tiers de l'augmentation prévue du commerce mondial au cours de la période.

Dans la même région, HSBC s'attend à une montée en puissance de l'Inde. L'étude annonce une hausse de plus de 10% de ses exportations de marchandises entre 2014 et 2016 - seulement dépassée par le Vietnam - et de plus de 12% entre 2017 et 2030.

Cependant, la croissance mondiale devrait s'accélérer globalement en 2015 grâce à l'amélioration des conditions économiques aux États-Unis et dans une moindre mesure, en Europe. La croissance dans les marchés émergents - tout en restant relativement forte - semble plus vulnérable, compte tenu d'une combinaison de défis structurels dans les BRIC et les impacts des tensions géo-politiques, tant en Europe de l'Est qu'au Moyen-Orient

Le commerce français plus timide

L'étude est enfin moins enthousiaste au sujet des perspectives françaises.

Selon HSBC, "la reprise économique en France devrait se faire à un rythme modeste au cours des prochaines années, l'économie continuant à se heurter à des obstacles structurels".

Les prévisions font état d'une croissance des exportations de marchandises ne dépassant pas les 3% par an entre 2015 et 2017. Il faudra être patient avant de les voir se redresser à 4% par an à moyen terme.

Commentaires 5
à écrit le 17/09/2014 à 21:08
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Les voitures seront en chocolat, non-bruyantes et non-polluantes ; les logements seront spatieux, gratuits et il y en aura pour tous le monde ; il n'aura plus le monstre de la croissance-récession-chômage car nous serons tous heureux, prospères et em...

à écrit le 16/09/2014 à 20:24
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Ça y est on est sortie de la crise? Sinon le titre est faux. On va forcement moins consommer...

à écrit le 16/09/2014 à 14:28
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D'ici à ce que soit surtout le principalement le commerce de la vaseline qui soit concerné, y'a pas loin !

à écrit le 16/09/2014 à 11:55
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"grâce à l'amélioration des conditions économiques aux États-Unis".. Des prévisions comme ça, je t'en fais trois le matin avant le café...

à écrit le 16/09/2014 à 11:52
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Le pb c'est que pendant longtemps le niveau d'echanges a reflete celui de la croissance, plus d'echanges equivalait a plus de croissance. Or aujourd'hui ce n'est plus le cas, ou moins.

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