Malgré la censure organisée par Pékin, les Hongkongais relaient le déroulement des manifestations, grâce à l'application FireChat. Éditée par la start-up OpenGarden, basée à San Francisco depuis le début de l'année 2014, elle connait une popularité grandissante.
Durant le weekend dernier, FireChat a été téléchargée plus de 100.000 fois dans l'ancienne colonie britannique en 24 heures, selon le magazine économique américain Forbes.
Un réseau en étoile
Un succès qui s'explique par les possibilités d'utilisation dans différents endroits. Dans le quotidien Le Monde, le fondateur d'OpenGarden, le français Micha Benoliel, déclare que "FireChat est prévue pour communiquer dans les situations où l'on ne peut habituellement pas", à savoir les avions, le métro, ou les festivals par exemple.
De manière plus complète, FireChat repose sur une technologie, appelée Mesh, qui est un outil de mise en place d'un réseau en étoile, décentralisé. Pour Juliusz Chroboczk, professeur d'informatique à l'université Paris Diderot: "Toutes les machines sont routeurs [les machines qui aiguillent le trafic sur un réseau]". Les appareils connectés au réseau Mesh rejoignent un réseau local hors-sol, indépendant des fournisseurs d'accès ou opérateurs télécoms, et suffisamment fluide pour éviter un engorgement de données échangeables.
Utiliser un pseudonyme
Avec l'ampleur de la contestation à Hong Kong, plus de 800.000 chats sont envoyés via FireChat. Dans le quotidien britannique The Guardian, Micha Benoliel conseille aux opposants qui utilisent l'application de prendre un pseudonyme plutôt que d'utiliser leur véritable patronyme. Non pas pour le secret, mais par rapport à l'échange d'informations.