Dette souveraine : l'Argentine défie de nouveau la justice américaine

L'État a déposé mardi une échéance de sa dette souveraine sur un fonds spécial à Buenos Aires, une manœuvre jugée illégale par un juge américain.
La présidente argentine Cristina Kirchner et son ministre de l'Economie Alex Kicillof.

Ce sont 161 millions de dollars (128 millions d'euros) qui ont été déposés mardi 30 septembre par l'Argentine auprès d'une banque locale au titre des intérêts sur une partie de sa dette. Une information annoncée par le ministère de l'Économie argentin, défiant ainsi le juge américain chargé du litige qui oppose Buenos Aires à des fonds d'investissement.

Démontrer sa fiabilité

L'Argentine souhaite prouver qu'elle peut assurer le service de sa dette. Selon ses dirigeants, son incapacité à honorer en juillet un paiement dû aux créanciers obligataires ayant refusé une restructuration après le défaut de 2002, résultait de décisions de justice défavorables aux États-Unis.

Ce changement controversé de lieu de paiement de la dette a été validé par le Parlement argentin.

"En effectuant ce dépôt, l'Argentine confirme une nouvelle fois sa détermination inébranlable à honorer ses engagements envers les détenteurs d'obligations", a déclaré le ministère dans un communiqué.

La banque centrale a ainsi déposé la somme auprès de la banque publique Nacion Fideicomisos, le gouvernement ayant rompu avec Bank of New York Mellon, son dépositaire historique, pour contourner les décisions de la justice américaine.

Payer les intérêts via des institutions financières locales

Le défaut de juillet résulte de la décision du juge américain Thomas Griesa de bloquer le paiement d'un coupon dû fin juin et d'ordonner le remboursement intégral d'un petit groupe de "hedge funds" qui avaient rejeté les conditions proposées lors des restructurations de la dette argentine en 2005 et 2010.

Le gouvernement argentin, qui dénonce la cupidité de fonds "vautours", a présenté depuis un projet de loi qui autorise l'Etat à payer les intérêts de sa dette par l'intermédiaire d'institutions financières locales, afin que le juge Griesa ne puisse ordonner leur saisie.

Le 29 septembre, le magistrat a jugé l'Etat argentin coupable d'outrage et il doit annoncer ultérieurement la sanction qu'il pourrait lui infliger pour ce délit.

Commentaires 6
à écrit le 01/10/2014 à 19:42
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Et pour - la pauvreté qui explose (stats locales officielles), - les + 50 % d'inflation, - la mise en examen de son Vice Président, et autres scandales de corruption à répétition, - les réseaux narco qui s'implantent - les investisseurs qui d...

à écrit le 01/10/2014 à 19:35
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A LA LANTERNE les crapules narco populistes de Buenos Aires !!!!! Bien fait...!!!!!!

à écrit le 01/10/2014 à 19:33
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Ils nous fatiguent les argentins... on n'y comprend plus rien.

à écrit le 01/10/2014 à 14:46
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Une première dans la résistance au terrorisme financier des fonds vautours. Elle devrait faire école.

le 02/10/2014 à 16:45
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Votre amis prête sa voiture à Robert. Il vous la vend, et comme elle n'est pas encore disponible, avec un rabais. En quoi est-ce scandaleux que Robert vous livre cette voiture, qui n'a jamais été à lui, qu'il devait rendre de toute façon ??

à écrit le 01/10/2014 à 13:23
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L'Argentine : après la Chine et la Russie, la nouvelle tête-de-Turc de la presse parisienne ?

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