"Nous voulons avoir un impact positif sur la société et la planète dont les enfants vont hériter."
LEGO, qui cherche redorer son image, a ainsi annoncé dans un communiqué de Jørgen Vig Knudstorp, patron du groupe, publié mercredi 8 octobre, qu'il ne renouvellerait pas son contrat avec la compagnie pétrolière Shell. L'actuel, en vigueur depuis 2011 pour 110 milliards de dollars dans 26 pays concerne la vente de petits jouets jaunes de LEGO estampillés Shell, dans les stations services de la compagnie pétrolière.
La campagne anti-Shell de Greenpeace
En cause, la campagne anti-Shell menée par Greenpeace depuis juillet 2014, et notamment une vidéo de l'ONG met en scène un set de jeu de Lego avec la reproduction d'un chantier en Arctique. Dans cette dernière, baptisée "Everything is not awesome" (Tout n'est pas génial), Greenpeace met en scène des LEGO apeurés recouverts peu à peu par une marée noire. Elle se termine par le message "Shell pollue l'imagination de nos enfants", avec au premier plan un drapeau de la compagnie pétrolière en partie immergé dans une mare de pétrole. L'objectif de l'ONG était de sensibiliser les internautes à la campagne Save the Arctic (Sauvez l'Arctique).
La vidéo avait été censurée un temps par de l'action de Warner Bross, coproducteur du film, avec le groupe LEGO notamment du film La grande Aventure Lego, car elle avait repris certains personnages de la production. Elle est désormais de nouveau disponible.
Lego fustige les méthodes de Greenpeace
Dans son communiqué, le patron de LEGO considère ainsi que sa marque a été utilisée pour "viser Shell". Il estime que son groupe n'aurait "jamais dû être utilisé dans le conflit qui oppose Greenpeace à Shell".
Selon lui, cela a pu créer "une incompréhension sur le mode de fonctionnement du groupe". En outre, il assure que son groupe n'interférera "pas dans la campagne de l'ONG et ne la commentera pas" non plus.