Un homme armé a été abattu mercredi 22 octobre à l'intérieur du parlement canadien à Ottawa au cours d'une fusillade qui s'est produite alors que le Premier ministre Stephen Harper participait à une réunion avec des élus dans une salle à proximité.
Selon les médias locaux, il s'agit de la personne qui avait auparavant tué un soldat près du mémorial de la guerre situé a proximité. Plus prudentes, les autorités disent toujours chercher à établir s'il s'agit du même tireur.
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Des ministres et des parlementaires terrés pendant des heures
La police d'Ottawa a confirmé la mort du soldat pris pour cible près du mémorial de la guerre ainsi que celle de l'assaillant. Elle a précisé ne pas encore être en mesure d'établir si ces incidents impliquaient plusieurs agresseurs.
Le chef du gouvernement a été évacué sain et sauf de la salle où se déroulait la réunion, située à moins de 20 mètres de l'endroit où l'assaillant a été abattu. D'autres participants, des ministres et des parlementaires, sont restés terrés pendant des heures à l'intérieur du bâtiment de crainte qu'il n'y ait d'autres tireurs.
L'appel lancé au cours de la journée de mardi à la population pour qu'elle se tienne à l'écart du centre-ville a été levée en fin de soirée, la police précisant cependant continuer ses recherches sur Parliament Hill. L'information d'une troisième fusillade près d'un centre commercial a par la suite été démentie.
Le Canada ne se laissera pas "intimider"
Le principal suspect est Michael Zehaf-Bibeau, un Canadien de 32 ans converti à l'islam, qui était considéré comme un "voyageur à risque", selon une source proche des services de sécurité.
Réagissant en fin de soirée à cette attaque, qui n'a pas été revendiquée pour le moment, le Premier ministre canadien Stephen Harper a assuré que le Canada ne se laisserait pas "intimider" par les extrémistes.
Premier attentat islamiste mardi
Les autorités canadiennes avaient relevé mardi d'un cran le niveau d'alerte terroriste, de bas à moyen, pour la première fois depuis 2010. Cette décision intervenait après la mort d'un militaire à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, fauché volontairement par un jeune de 25 ans qui avait ensuite été abattu par la police.
Cette agression a été qualifiée d'acte terroriste par le gouvernement canadien. Il s'agissait du premier attentat lié à l'extrémisme islamiste de l'histoire du Canada.