La croissance du commerce mondial va s'accélérer en 2015

À 5%, elle sera la plus forte de ces deux dernières années, mais loin des niveaux de l'avant-crise, selon l'assureur-crédit Coface.
La tertiarisation des échanges dans le commerce mondial devrait "rendre ses fluctuations moins marquée", d'après la Coface.

En dépit de la guerre des sanctions que Russes et Occidentaux se livrent, la croissance du commerce mondial va s'accélérer en 2015 et atteindre près de 5%, prédit l'assureur-crédit Coface. Il explique, dans une étude publiée vendredi 24 octobre, que ce niveau de croissance dépassera ceux de 2013 et 2014 mesurés alors aux alentours de 3%.

"Timide" croissance mondiale et poursuite de "l'internationalisation"

Cette croissance devrait être portée par "l'accélération timide de la croissance mondiale et la poursuite de l'internationalisation des chaînes de valeur (filières, soit toutes les entreprises engagées dans les étapes de la fabrication d'un produit)", note Julien Marcilly, responsable de l'analyse sur les risques des pays, dans la compagnie d'assurance Coface.

Insuffisant pour retrouver les 7% de croissance de 2007, d'après Julien Marcilly:

"La baisse de la croissance potentielle des principales économies développées et émergentes rend improbable un retour de la croissance des échanges internationaux à son niveau d'avant crise."

Russie, Argentine et Inde: les champions du protectionnisme

La Coface souligne que les mesures de protectionnisme sont un facteur qui aggrave l'effet du ralentissement économique. A ce propos, la Russie, l'Argentine et l'Inde forment le trio de tête des pays ayant le plus accru les barrières commerciales ces dernières années. Ces trois pays ont ainsi pris plus de 250 mesures protectionnistes entre juillet 2008 et 2014. La France en a appliqué environ 140 sur la même période.

mesures protectionnistes

Source GTA

Une croissance modérée mais moins volatile

Tout n'est pas sombre toutefois. Plus modérée, la croissance du commerce mondial sera également moins volatile, explique l'assureur-crédit. La tertiarisation des échanges devrait "rendre ses fluctuations moins marquées" puisque "les variations des activités des secteurs de services sont généralement moins fortes que celles de l'industrie".

Et la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) de citer "l'exemple de la résilience des activités d'externalisation de services lors de la crise de 2008-2009."

Commentaires 3
à écrit le 28/10/2014 à 9:04
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J'adoooooore venir à La Tribune avant de commencer ma journée, j'y trouve toujours un flux de bonnes choses de quoi me réjouir : des bonnes nouvelles tous azimuts, la croissance du monde va s'accéler, les industries françaises tournées vers le futur,...

à écrit le 26/10/2014 à 10:26
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IL EST VRAIS QUE LA FRANCE NE SE PROTEGE PAS ASSEZ???

à écrit le 24/10/2014 à 23:52
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Parce que elle pouvait encore ralentir ?

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