Le casino Caesars Palace dépose le bilan avec 10 milliards de dollars de dette

L'établissement place sa principale filiale sous protection de la loi américaine sur les faillites afin de mettre ses opérations à l'abri de ses créanciers. Une dette de 10 milliards de dollars (environ 8,5 milliards d'euros) pèse sur le groupe.
Créé à Reno, dans le Nevada, en 1937, Caesars Entertainment a été racheté par les fonds Apollo et TPG en 2008. Il a depuis pâti d'une baisse de son activité après l'éclatement de la crise financière.

Une célèbre institution du jeu d'argent est menacée. L'exploitant de casinos Caesars Entertainment a annoncé jeudi 15 janvier avoir placé sa sa filiale Caesars Entertainment Operating (CEOC), propriétaire du célèbre Caesars Palace à Las Vegas, sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Cela va lui permettre de mettre ses opérations à l'abri de ses créanciers.

Le groupe a demandé à placer la division sous ce régime, qui lui permet de poursuivre ses activités tout en étant protégé des demandes de ses créanciers, dans le cadre d'un plan de restructuration visant à "réduire significativement la dette à long terme et les paiements d'intérêt annuels", indique-t-il dans un communiqué.

"Plusieurs années d'efforts"

Le plan du groupe a été approuvé par 80% des créanciers privilégiés. Ils seront les premiers à être honorés en cas de liquidation. Cette opération n'affectera pas dans l'immédiat les activités de Caesars Entertainment Operating, qui continuera à accueillir normalement joueurs et spectacles dans ses locaux et à payer ses fournisseurs.

La restructuration "est le résultat de plusieurs années d'efforts visant à améliorer la santé des comptes de CEOC, y compris des investissements importants dans l'acquisition ou la modernisation d'actifs, en particulier à Las Vegas", a commenté le président de la filiale, Gary Loveman, cité dans le communiqué.

Diminuer les coûts des intérêts de la dette de 75%

Le plan devrait permettre à CEOC de réduire sa dette d'environ 10 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros au cours actuel), à 8,6 milliards, et de diminuer au passage le coût des intérêts annuels sur cette dette d'environ 75%, en les faisant passer de 1,7 milliard de dollars (1,45 milliard d'euros) à environ 450 millions.

Créé à Reno, dans le Nevada, en 1937, Caesars Entertainment a été racheté par les fonds Apollo et TPG en 2008. Il a depuis pâti d'une baisse de son activité après l'éclatement de la crise financière, de son échec à décrocher une licence pour opérer à Macao en Chine, la capitale mondiale des casinos, et de son fort endettement.

Commentaires 6
à écrit le 17/01/2015 à 0:53
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Dans cet article on observe une situation americaine, avec un regard francais. C'est une erreur. Le depot de bilan francais et la protection des enterprises sous le chapter 11 n'ont rien a voir. Depot de bilan = mort de l'entreprise Ch...

à écrit le 15/01/2015 à 15:49
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Les jeux sont faits... Rien ne va plus !!!

à écrit le 15/01/2015 à 14:10
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Merci le CONtribuable étasunien !!!

à écrit le 15/01/2015 à 12:07
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Quand on a passé une nuit dans l une de ces cathedrales à Las Vegas et au prix qu on paie, ce n est pas etonnant ! Les chambres coutent mons cher que dans Ibis parce les client " se rattrappent" sur les automates de jeu ou autres variétés...

le 15/01/2015 à 19:10
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En bon frenchie pour ne pas dire franchouillard hahaha! Good luck la France!

à écrit le 15/01/2015 à 11:58
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après les casinos (cf. aussi Atlantic City), ça va être les boîtes d'huiles/gaz de schiste ? et les fournisseurs de crédit auto subprime ?

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