Ebola : premiers vaccins de Merck et GSK testés à grande échelle au Libéria

Près de 27.000 personnes vont participer au Libéria aux premiers tests à grande échelle des deux vaccins les plus prometteurs à ce jour. Les opérations sont conduites par une organisation américano-libérienne baptisée Prevail.
"Nous espérons que ce projet scientifique que nous lançons ici aujourd'hui apportera une réponse au mystère qui entoure cette maladie" pour laquelle il n'existe aucun vaccin homologué, a déclaré Joseph Boaikai, vice-président du Libéria.

Les premiers essais avec les deux vaccins contre Ebola jugés les plus prometteurs ont débuté, lundi 2 février, au Liberia, a annoncé le projet de coopération américano-libérien Prevail, qui les conduit. Le premier vaccin, le ChAd3, a été développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline) avec l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (Niaid, pour National Institute of Allergy and Infectious Diseases).

Il s'agit du vaccin le plus avancé pour l'heure, recombinant un virus de chimpanzé inoffensif pour l'homme qui porte des fragments d'Ebola. Le deuxième : le rVSV-ZEBOV a été produit par le laboratoire américain Merck et développé par l'Agence de santé publique du Canada (Phac, pour Public Health Agency of Canada). Ce vaccin est basé sur un virus vivant atténué, ce qui en fait un vaccin puissant car proche du virus naturel. Prevail a rappelé dans un communiqué :

"Ces deux vaccins se sont révélés prévenir Ebola chez les animaux et ont été déterminés sûrs lors de tests humains sur des études d'inocuité plus petites en Afrique, en Europe et en Amérique".

Des essais lancés à Monrovia

Les essais ont été officiellement lancés à l'hôpital Redemption à Monrovia, la capitale du Libéria, lors d'une cérémonie en présence du vice-président Joseph Boaikai, lundi 2 février. D'autres sites seront par ailleurs ajoutés dans d'autres hôpitaux aux environs de Monrovia. "Nous espérons que ce projet scientifique que nous lançons ici aujourd'hui apportera une réponse au mystère qui entoure cette maladie" pour laquelle il n'existe aucun vaccin homologué, a déclaré M. Boaikai.

Des tests sur un échantillon de 27.000 personnes

Les chercheurs visent un échantillon de 27.000 hommes et femmes en bonne santé, âgés de 18 ans et plus. Du côté des effets secondaires, ces vaccins peuvent causer des douleurs, des inflammations ou des enflures au bras, aussi bien que de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue. Mais ces effets secondaires "ont été légers ou modérés et ont disparu d'eux-mêmes", selon Prevail.

Le virus en recul sur le continent

Selon le dernier bilan actualisé de OMS, le nombre de morts dues à l'épidémie Ebola s'élève à 7.373 sur un total de 19.031 cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés, à savoir la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée. De son côté, le Mali s'est officiellement débarassé du virus Ebola puisqu'aucune infection n'a été recensée dans le pays depuis une période de précaution de 42 jours, à compter du 18 janvier. Le Mali rejoint ainsi les deux autres pays de l'Afrique de l'Ouest (le Sénégal et le Nigéria) qui ont réussi à stopper l'épidémie de fièvre hémorragique.

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