La croissance mondiale au menu du G20 à Istanbul

Réunis lundi 9 et mardi 10 février à Istanbul, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 doivent s'attaquer à la mise en oeuvre du "Plan d'action de Brisbane" adopté en novembre. Parmi les sujet au rendez-vous, figurent également la politique monétaire et le regain de tension autour de la dette grecque.
Paris a également demandé d'inscrire à l'ordre du jour la lutte contre le financement du terrorisme, un sujet sensible pour la Turquie compte tenu de ses frontières avec la Syrie et l'Irak.

Tâche difficile pour le G20 qui se réunit lundi 9 et mardi 10 février à Istanbul. Les ministres des Finances et banquiers centraux présents doivent en effet coordonner leurs actions en faveur de la croissance mondiale, malgré des situations économiques contrastées et des politiques monétaires divergentes.

Aux inquiétudes sur la capacité de l'économie américaine à tirer le reste du monde, s'ajoutent les interrogations sur les effets de la chute des cours du pétrole et de l'appréciation du dollar, ainsi que le regain de tension autour de la dette grecque après l'arrivée au pouvoir de la gauche radicale aux élections législatives du 25 janvier.

Les Etats-Unis ne peuvent être "le seul moteur de la croissance" selon Washington

La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a observé dans un blog posté vendredi:

"Les enjeux sont considérables. Si l'action n'est pas au rendez-vous, le supertanker de l'économie mondiale risque de ne pas pouvoir se dégager des bancs de sable de la croissance poussive et de la faible création d'emplois."

Le secrétaire américain au Trésor Jack Lew a affirmé la semaine passée que les Etats-Unis ne pouvaient être "le seul moteur de croissance" et un responsable américain a indiqué que Washington ferait passer le message à Istanbul que l'Europe doit en faire plus.

L'Allemagne devrait répondre que sa demande intérieure en hausse et ses projets d'investissements publics attestent de sa bonne volonté, selon des sources européennes au fait des préparatifs de la réunion citées par Reuters.

Le "plan d'action de Brisbane" revu

Lors de leur sommet de novembre en Australie, les dirigeants du G20 s'étaient entendus sur un "Plan d'action de Brisbane" comportant environ un millier d'engagements, avec pour objectif d'ajouter plus de 2.000 milliards de dollars à l'économie mondiale et de créer des millions de nouveaux emplois pendant les quatre prochaines années.

Selon des sources européennes citées par Reuters, ces engagements ambitieux devraient être réduits à cinq ou dix priorités par pays à la réunion d'Istanbul afin de pouvoir mieux en vérifier la mise en oeuvre.

La politique monétaire et la Grèce à l'ordre du jour

Selon un haut responsable canadien, le communiqué final du G20 devrait aussi souligner le rôle important des banques centrales pour soutenir la demande. Christine Lagarde avertit d'ailleurs pour sa part sur le blog du FMI:

La "politique monétaire asynchrone, c'est-à-dire la normalisation aux États-Unis alors que la plupart des autres pays intensifient la relance (...) pourrait conduire à une volatilité excessive sur les marchés financiers, à mesure qu'évoluera la perception des risques chez les investisseurs".

Le dossier grec devrait aussi être abordé, même si la mise en place de mécanismes de protection rend les marchés européens moins vulnérables à ce risque qu'il y a quelques années, a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre français des Finances, Michel Sapin. Paris a également demandé d'inscrire à l'ordre du jour la lutte contre le financement du terrorisme, un sujet sensible pour la Turquie compte tenu de ses frontières avec la Syrie et l'Irak.

Commentaires 6
à écrit le 09/02/2015 à 20:06
Signaler
Quelle mascarade. Ces "dirigeants" ont depuis bien longtemps choisi de sauver les plus riches. Pas les pauvres, il y en a trop.

à écrit le 09/02/2015 à 13:20
Signaler
Pourquoi le G20 à Istanbul ne se pencherait-il pas sur la réintégration de la Grèce dans un Empire ottoman dirigé par la Turquie dont l'économie ne va pas trop mal ?

à écrit le 09/02/2015 à 10:36
Signaler
Pour avoir de la croissance il faut créer des emplois. Pour créer des emplois il faut réduire le cout du travail. Pour réduire le cout du travail il faut transférer une partie des charges sur l'énergie. Etc...

le 09/02/2015 à 15:11
Signaler
Ou il faut simplement annuler toutes les dettes des pays ce qu permettrait de baisser les impôts et aussi le coup du travail...

le 09/02/2015 à 19:49
Signaler
@@Gépé: et les pays endettés poirraient ainsi créer de nouvelles dettes qu'on annulerait aussi. Mais au fait, si on annule pour les uns, qui paie en finale si ce n'est toujours les mêmes...à savoir ceux qui bossent :-)

le 10/02/2015 à 8:28
Signaler
Oui. Les dettes correspondent aux importations d'énergie Si on annulent les dettes, il faut compenser en donnant le juste prix à l'énergie. A suivre.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.