Ces députés européens qui voudraient rentrer à Paris

Les élections législatives de juin 2012 vont être l'occasion pour certains élus de Strasbourg de tenter un retour sur la scène politique nationale en se portant candidats dans leur circonscription. Une hémorragie qui n'est pas nouvelle.
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Cinq ans. C'est, théoriquement, la durée du mandat de député européen. Sauf pour ceux qui trouvent le moyen de récupérer un siège national entre deux élections et ainsi de quitter Bruxelles au plus vite. "L?approche du travail de député européen est différente selon les pays", explique Charles de Marcilly, représentant de la Fondation Robert Schuman à Bruxelles.

"La France fait encore parti des Etats qui perçoivent le parlement comme un lieu de passage, soit en récompense de services rendus si l?élu débute sa carrière, soit en tant que salle d?attente pour les hommes politiques de plus grande envergure", poursuit-il. Ainsi, les élections législatives de juin 2012 pourraient être l?occasion d?une migration parlementaire de Bruxelles vers Paris.

L?exemple Dati

L?exemple le plus connu est celui de Rachida Dati (UMP/PPE) qui n?a jamais manqué de faire remarquer qu?elle s?ennuyait à Bruxelles et souhaitait devenir député à l'Assemblée nationale.

Sa détermination à délaisser le parlement européen est totale, quitte à se brouiller publiquement avec le Premier ministre qui convoite la même circonscription.

Le gagnant de cette joute verbale et politique n?est pas encore connu, l?UMP ne prévoyant d?officialiser les investitures que le 28 janvier. Mais, déjà, les noms des autres prétendants au retour circulent à Bruxelles.

Douze prétendants

Ainsi, selon les informations confirmées d?EurActiv.fr, quatre autres députés européens de l?UMP et du Nouveau Centre, tous nouvellement élus en 2009, vont tenter leur chance en juin prochain : Damien Abad (Nouveau Centre), Arnaud Danjean, Agnès Lebrun et Franck Proust. Ces deux derniers ont aussi la particularité d'être arrivés en cours de mandat, à la faveur de précédentes démissions...

Chez les socialistes, trois des quatorze élus sont dans les starting-blocks : Estelle Grelier, Kader Arifet Stéphane Le Foll. Les deux hommes sont des proches soutiens de François Hollande, déjà fortement engagés dans la campagne présidentielle et en sont à leur deuxième mandat au parlement européen.


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