Merkel intraitable, Sarkozy insaisissable

A peine 24 heures se sont écoulées entre les interventions de Nicolas Sarkozy à Toulon et d'Angela Merkel devant le Bundestag. D'un discours à l'autre, les divergences de fond ressurgissent entre la France et l'Allemagne.
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Ils se rejoignent sur l'absence d'annonce dans les discours qu'ils ont respectivement tenus à un jour d'intervalle. Au-delà, difficile de trouver une convergence de vues entre la chancelière allemande et le président français.

A moins d'une semaine du prochain sommet européen, Nicolas Sarkozy s'est laissé aller, le 1er décembre à Toulon, à un discours de campagne, écoulant pendant près de 50 minutes le bilan de ses quatre années et demi au pouvoir tout en réaffirmant le principe d'une Europe intergouvernementale. Mais le raisonnement n'est pas toujours limpide.

Selon le président, les dirigeants des dix-sept pays de la zone euro devraient pouvoir prendre leurs décisions à la majorité qualifiée. Un système qui ne permettrait donc pas de respecter la volonté de tous les Etats et privilégierait sans doute le choix des plus grands.

Culottée

Poursuivant cette logique, l'Europe de Nicolas Sarkozy repose avant tout sur le tandem franco-allemand. "La France et l'Allemagne unies c'est l'Europe toute entière qui est unie et forte", a-t-il martelé. Pas sûr que la chancelière allemande ne l'entende de cette oreille. Lors de son allocution, vierge de toute considération sur la politique intérieure, Angela Merkel a au contraire pris soin de ménager son partenaire polonais.

La chancelière tient à éviter tout risque de scission entre la zone euro et le reste de l'UE. La Pologne est "prête à contracter plus d'engagements" et elle est déjà "membre du pacte euro Plus", a rappelé la dirigeante, qui préfère l'option souple d'une Europe où certains pays, dotés ou non de la monnaie unique, décident librement d'adopter des règles de discipline budgétaire renforcée.

Sans jamais la nommer, le chef de l'Etat s'en est pris violemment à la Commission et à son action.

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Commentaires 2
à écrit le 03/12/2011 à 22:21
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Il ne peut pas y avoir d'annonces quand les locomotives partent seules et laissent le wagons à quai . Cette europe en fait décidée à deux n'est pas viable à plusieurs .De plus il n'existe aucune volonté de contrer la finance et les marchés.

à écrit le 02/12/2011 à 21:10
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Union fort difficile ! Comment unir un athlète et un grabataire ? L'Europe est profondément divisée par cette monnaie unique qui ruine les états sur-endettés. Tous les peuples asservis et avilis par les financiers descendent dans la rue pour s'oppose...

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