Le parti populaire soutient Viktor Orban au parlement européen

Le Premier ministre hongrois se dit prêt à modifier les textes de lois visés par la procédure d'infraction de la Commission européenne.
Copyright Reuters

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, s'est invité mercredi au parlement Européen, à Strasbourg, afin de répondre aux pressions croissantes de la Commission européenne, qui vient d'engager trois procédures d'infraction contre son pays.

La Commission conteste la nouvelle constitution, entrée en vigueur à Budapest le 1er janvier, notamment parce qu'elle viole la législation communautaire sur l'indépendance des banques centrales, parce qu'elle concentre les pouvoirs judiciaires au sein d'une nouvelle administration. Et aussi parce qu'elle abaisse l'âge de départ en retraite des juges de 70 ans à 62 ans.

"Viktor Orban m'a fait part de son accord pour modifier les textes concernés", a déclaré José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. "Mais les enjeux soulevés par ces questions en Hongrie peuvent dépasser ces thèmes juridiques. Interrogeons-nous quant à la qualité de la démocratie en Hongrie".

Minimisant les problèmes soulevés par la procédure d'infraction soulevés par la Commission, Viktor Orban s'est dit prêt à "modifier" les textes controversés.

Il a surtout souligné certaines dispositions de la nouvelle constitution hongroise, "qui a remplacé la dernière constitution d'origine stalinienne encore en vigueur en Europe, et protège l'environnement et les minorités du pays".

S'abstenant de répondre aux attaques de Daniel Cohn-Bendit, qui lui reproche "d'aller dans la direction de Chavez et de Castro", Viktor Orban a reçu l'appui du député français Joseph Daul, président du parti populaire européen (PPE), groupe majoritaire du parlement auquel son parti national, le Fidesz, est rattaché.

"Mon groupe s'en remet entièrement au jugement de la Commission européenne ", a déclaré Joseph Daul.

"Nous ne pourrons pas nous en tenir à de simples ajustements juridiques", a attaqué la socialiste française Sylvie Guilaume. "Vous menez une politique mortifère, vous remettez en cause l'indépendance des médias, de la justice et la protection de la vie privée", a encore accusé le libéral belge Louis Michel. "Ce débat est un test pour l'Europe. Sommes-nous disposés à défendre nos valeurs communes ?", s'interroge la libérale néerlandaise Sophia in't Veld.

Commentaires 10
à écrit le 19/01/2012 à 11:25
Signaler
Oui... Mais quand j'entend des députés européens parler de regression des libertés, j'ai un peu une impression d'irréalité. Qui pousse pour instaurer un pouvoir technocratique non élu démocratiquement? Qui fait la promotion active de politiques vis...

à écrit le 19/01/2012 à 10:56
Signaler
L'argument d'Orban la précédente constitution était issue du stalinisme ?

à écrit le 19/01/2012 à 10:12
Signaler
La démocratie régresse en Hongrie, et le fascisme avance, faisant oublier la détérioration de l'économie: les commentateurs sont dans leur nuage!

à écrit le 19/01/2012 à 9:44
Signaler
victor orban plebiscité par 60 % des hongrois, la commission de bruxelles 0 % des europeens !

à écrit le 19/01/2012 à 9:33
Signaler
Un président apparatchik non élu d'une institution internationale fonctionnant sur une constitution non approuvée démocratiquement donne des leçons de démocratie a un premier ministre elu! Mais débarassez nous de cette survivance URSS!Pour les Hongr...

à écrit le 18/01/2012 à 22:34
Signaler
Cet article est complètement absurde, ou juste très mal écrit : 1. "La Commission conteste la nouvelle constitution" 2. "Viktor Orban a reçu l'appui du député français Joseph Daul" 3. "Mon groupe s'en remet entièrement au jugement de la Commission eu...

à écrit le 18/01/2012 à 21:00
Signaler
Qu'on soit peuple ou dirigeant, lorsqu'on déconne on risque de voir "les autres" vous traiter comme ils l'entendent.

le 18/01/2012 à 21:22
Signaler
L'ingerence du parlement europeen dans les affaires internes est phenomenale, de quoi se melent ils ? Les Hongrois ont elu cette personne democratiquement contrairement au referendum europeen en France qui est passé en force au dessus du peuple par l...

à écrit le 18/01/2012 à 18:34
Signaler
La Commission donant des leçons de démocratie... On croit rêver. Ce qui gêne surtout est que dans la constitution hongroise la banque redevient un instrument politique échappant aux banquiers. Cela est évidemment inacceptable aux libéraux de la Commi...

le 18/01/2012 à 21:23
Signaler
+1, la Hongrie a raison de defendre sa souverainete nationale, marre de ces technocrates "europeens" donneurs de lecons a tou va.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.