La recette choc du FMI pour la Belgique

Alléger le coût du travail, élargir la base de la TVA et revoir le mécanisme d'indexation des salaires, voila quelques recommandations du FMI à la Belgique. Un article de notre partenaire belge l'Echo.
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Chaque année à la même époque, le FMI envoie une mission d?experts en Belgique pour dresser un rapport sur l?état de l?économie et formuler un certain nombre de recommandations, dont voici les principales.

Le FMI prévoit une croissance au point mort pour l?économie belge cette année. "La récession est déjà en cours", constate Erik De Vrijer, chef de la délégation du Fonds en visite dans notre pays. Il table sur une légère contraction de -0,1% du PIB belge en 2012. En 2013, on devrait assister à une timide reprise, de l?ordre de 0,8%. Résultat: le taux de chômage devrait repartir à la hausse.

Dans un contexte aussi morose, l?assainissement budgétaire devra avant tout provenir d?une réduction des dépenses et non d?une augmentation de la pression fiscale, qui est déjà "proche de 50% du PIB", rappelle le FMI. Parmi les pistes suggérées pour réduire les dépenses, on notera le relèvement de l?âge effectif (et non légal) de départ à la retraite, le non-remplacement d?une partie des fonctionnaires retraités "à tous les niveaux de pouvoir", une hausse des dépenses de santé limitée à 2% par an.

Une nouvelle fois et sans surprise, l?indexation automatique des salaires -une spécificité belge - est pointée du doigt. Difficilement défendable dans un contexte de croissance nulle, le dispositif devrait être "reconsidéré", estime Erik De Vrijer, sous peine d?affaiblir la compétitivité de l?économie et de mettre les finances publiques encore davantage sous pression. Concrètement, le Fonds plaide pour une décentralisation de la formation des salaires, afin de pouvoir tenir compte des écarts de productivité entre les secteurs.

Pour relancer la croissance et l?emploi, le FMI recommande la mise en chantier d?une réforme fiscale ambitieuse visant à alléger la pression fiscale sur le travail. "La Belgique affiche le coût du travail le plus élevé parmi tous les pays de l?OCDE." Ces baisses de cotisations sociales sur le travail pourraient être compensées par un élargissement de la base taxable au niveau de la TVA et de l?impôt des personnes physiques (IPP), par un renforcement de la fiscalité environnementale et par un relèvement de la fiscalité immobilière afin de ramener celle-ci au niveau des pays voisins.

La politique de la concurrence devrait d?être renforcée dans certains secteurs, estime le FMI. La recommandation vaut en priorité pour le secteur de l?énergie, où "les barrières à l?entrée devraient être réduites et la régulation renforcée".

Enfin, pour ce qui est du secteur financier, le FMI conseille au gouvernement de "rester en état d?alerte maximum face aux risques" qui persistent. Le Fonds pointe en particulier le cas de Dexia: "La mise en ?uvre du plan de restructuration de Dexia nécessitera une vigilance soutenue de la part du gouvernement et des autorités de supervision, ainsi qu?un effort de coordination parmi l?ensemble des autorités concernées pour prévenir le risque de contagion et minimiser les coûts budgétaires dans le futur." Plus globalement, le FMI constate que le secteur bancaire belge demeure fortement exposé dans des économies à faible croissance dont les marchés d?obligations souveraines sont fragiles.

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Commentaires 5
à écrit le 28/01/2012 à 18:21
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Le FMI fait des recommandations mais il pourrait faire les m^mes aux cousins français concernant l'énergie l'Etat avec l'ami politique M. Progglio on sur estimé la vente du MW à la concurence pour que celle-ci n'existe pas en dehors du papier et que ...

à écrit le 28/01/2012 à 17:46
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(-86 jours avant) Le traitement préconisé pour la Belgique pourrait s'adapter à tous les pays en difficultés. Le FMI reste finalement un visionnaire d'une économie qui justement est à refondre, et non à replatrer. Ses recommandations ne sont que le r...

à écrit le 28/01/2012 à 15:53
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Merci l'Euro, de condamner les peuples ainsi à la misère, tout ceci pour mieux les piller au profit d'une classe dirigeante financière et politique immorale.

le 28/01/2012 à 20:45
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Pour le moment, le peuple dort repu. Bientôt, il aura faim et se réveillera pour chasser la vermine.

à écrit le 28/01/2012 à 11:09
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moins de moules et plus de frites

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