"Le petit commerce était déjà en voie de disparition, mais cette crise lui portera le coup de grâce", résume Manuel Soares Pereira, 70 ans, propriétaire et gérant d'une boutique de prêt-à-porter pour homme, fondé par son père en 1942.
"La rue dos Fanqueiros était le plus grand centre commercial du pays... et maintenant nous sommes à l'agonie", soupire son épouse Angela derrière un comptoir où sont exposés d'anciens instruments de couture.
Autrefois très prisée, cette rue est aujourd'hui jalonnée de magasins fermés aux devantures poussiéreuses qui tranchent sur les grandes chaînes d'habillement bon marché, surtout étrangères, qui prospèrent dans le reste du quartier, fréquenté par de nombreux touristes.
Affiches de mode d'une autre époque, arrière-boutique vide, l'établissement de M. Pereira a de toute évidence vécu des jours meilleurs. "Notre chiffre d'affaire a chuté de 30% l'an dernier, et cette année nous allons encaisser un autre coup de même ampleur", explique cet ingénieur à la retraite depuis 5 ans, qui a décidé de reprendre l'affaire familiale pour tenter de la sauver, sans grand espoir.
"La consommation coule à pic, même celle des plus aisés. Tout le monde est inquiet, poursuit-il. Mais si je ne vends plus, je n'achète plus et ce sont mes fournisseurs qui souffrent. C'est un cercle vicieux qui va détruire notre économie."
Malgré les plans d'austérité successifs adoptés depuis le printemps 2010, le Portugal a vu sa situation financière se dégrader et a dû faire appel l'an dernier à l'aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.
Pour obtenir un prêt de 78 milliards d'euros, le pays s'est engagé auprès de ses créanciers à mettre en oeuvre un programme d'une rigueur draconienne, qui devrait provoquer une récession de 3,1% du PIB cette année, après un recul de 1,6% l'an dernier.
Selon la Banque du Portugal, la consommation des ménages devrait se replier de 11% sur la période 2011-2013 sous la pression des hausses d'impôts, des baisses salariales dans la fonction publique et de la réduction des prestations sociales.
Par conséquent, le pays affiche depuis septembre le plus net recul du chiffre d'affaires du commerce de détail en variation mensuelle de toute l'UE. Sur un an, cet indicateur a reculé de 9,2% en novembre, d'après l'office statistique européen Eurostat.
"La période de Noël a été la plus mauvaise des 10 ou 15 dernières années", confirme Adolfo Antonio, employé des Magasins Ramos depuis une quarantaine d'années. A 55 ans, il dit n'avoir "aucune perspective". "Tout ce que j'attends c'est de prendre ma retraite. Tôt ou tard, la maison va finir par fermer", lâche ce vendeur de linge de maison, dont le salaire n'a pas augmenté depuis une vingtaine d'années.
"Avant l'euro j'étais bien payé, maintenant je survis", ajoute cet homme qui fait partie des nombreux déçus de la monnaie unique.
A Lisbonne, frappés par la crise, les magasins ferment un à un
Socitram
à écrit le 01/02/2012 à 18:54
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Pas besoin d' aller au Portugal pour voir les commerces fermer !! Venez voir dans une ville ou règne un Maire socialiste qui a souhaite laisser une trace de son passage dans la vie politique locale, on construit un Tramway, et pendant sa réalisation,...
Pas besoin d' aller au Portugal pour voir les commerces fermer !! Venez voir dans une ville ou règne un Maire socialiste qui a souhaite laisser une trace de son passage dans la vie politique locale, on construit un Tramway, et pendant sa réalisation, la plupart des commerces ferment. Que dit Mr le Maire, ce n est pas grave, il ne restera que les meilleurs ! MErci au Maire de BRest, merci Mr Couillandre!
Corso
à écrit le 01/02/2012 à 17:04
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Pas de problème, il y a nos hypermarchés, Carrefour et ses amis, Leclerc, Alcampo et les autres. Eux profiterons largement de la crise du petit commerce.
Pragmatique
à écrit le 01/02/2012 à 12:28
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@martina et aux autres oui Eurofederal dira que vous n avez rien compris et il aura entièrement raison, prendre la monnaie comme bouc émissaire de tout les maux n'est que pure CONNERIE, pareil en faisant de même avec la mondialisation.... Et vos solu...
@martina et aux autres oui Eurofederal dira que vous n avez rien compris et il aura entièrement raison, prendre la monnaie comme bouc émissaire de tout les maux n'est que pure CONNERIE, pareil en faisant de même avec la mondialisation.... Et vos solutions d un autre age comme la dévaluation alors la c est la cerise sur le gateau c est une solution de courte vue qui ne marche PAS.
Alors partons de certain constat:
L'euro quoique vous en disiez amorti la facture GAZ et PETROLE payés en dollars, après qu'en France "certains" aient profiter de l euro pour augmenter les prix, c est une autre fait mais dans ce cas s attaquer au lobbys et pas a l outil "monnaie".
Pourquoi l?Allemagne et les pays du nord « s?en sortent mieux » je met entre guillemets car le coût social est plutôt important : chômage partiel, petits boulots a la mode us, appauvrissement de certain, vieillissement de la population à cause de la natalité?.. Bref tout n est pas rose non plus, mais les politiques, comme les syndicats et le citoyens ont compris qu?il fallait faire certain sacrifice aujourd?hui (il y a 10 ans pour eux, voir plus vu qu?ils ont du absorber la RDA) pour le bien du pays dans son ensemble? Exemple tout simple et même pas industriel, le lait, pendant que nos producteur se gavaient d aide et qu on jette le lait aux égouts bah au Danemark ils ont investi, réoriente vers du bio, qui aujourd?hui est produit en quantité suffisante et pas cher?? Tout ces exemple montre qu?ils ONT COMPRIS la NECESSITE de reformes structurelle et les ont faite au bon moment, quand il y avait un peu de croissance?
En France on favorise les lobbys, de l?agricole à l industrie, on continue a subventionner à tout va espérant un retour sur investissement, et a chaque fois c est en pure perte?.Du FN au NPA c est la même choses, il s intéressent plus à flatter ces lobbys qui peuvent leur assurer financement et autres avantages que de s?interroger sur les possibilité de faire avancer tout le pays?.
Est-ce la faute de l?euro si aujourd?hui pour une PME employer un salarie lui coûte 3 fois le salaire qu elle lui verse ???? Le salaire du dit employé et 2 fois la même sommes en charges?..
Est-ce la faute de l?euro si a chaque tentative de reforme certaines castes font blocage pour préserver « LEURS ACQUIS SOCIAUX »
Est la faute de l?euro si nous somme l?un des pays développé avec le plus de fonctionnaire à tous les étages ???? + De 300 députés pour un pays de 60M d habitants alors qu?aux USA ils sont moins de 150 ?????+ de 36000 communes, pléthore de conseil généraux et régionaux, trop de prof de certaine matière pas assez d autre, et en tout état de cause ne connaissant rien à l?économie réelle et donc aux débouchés possible au point d envoyer des générations d?étudiant dans des secteurs qui ne pourront pas absorber un tel afflux de savoir (Biologie, Informatique?)
Est-ce la faute de l?euro si on continue a subventionner la fabrication de Twingo par une main d??uvre peu qualifie, donc corvéable à merci et remplaçable à tout moment, plutôt que de la former et en faire un main d??uvre hyper qualifié donc difficilement délocalisable?. Et donc mieux payée?
Est-ce la faute de l?euro si il n y a aucune réelle concurrence, les monopoles publics étant remplacé par des oligopoles prive ou public dirigés par les copains du parti?.
Est-ce la faute de l?euro si aujourd?hui on forme des infographiste (comme à l?école des Gobelin à Paris), des médecins, des scientifiques, des ingénieurs?. Qui émigrent faute de débouché en France, ou faute de moyen pour leur recherche?..
On continue ??????
Tant que nous n?aurons pas compris que pour préserver notre système, le faire durer, il faut accepter des reformes drastiques et structurelles tant aux niveau de l?état obèse que du fonctionnement des institutions et des entreprise, que du mode de gouvernance des différent secteur économique laissant entrer plus de liberté (du libéralisme économique et politique à ne pas confondre avec le capitalisme actuel) avec moins de financement public, moins d intervention public, et plus de concurrence?.. Alors nous irons droit dans le mur.
"celui qui sacrifie un peu de liberté pour avoir la sécurité ne mérite aucun des deux"
Réponse de Mordrakheen
le 01/02/2012 à 14:08
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..."et finit par perdre les deux" c est de Georges Washington je crois ou Thomas Jefferson ...et c est totalement vrai
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