Les dirigeants grecs se réunissent dans l'urgence sur fond de grève générale

Ecartelés entre l'impatience de l'Europe et l'exaspération de sa population, les dirigeants politiques grecs se réunissent mardi, en pleine grève générale, pour donner leur réponse aux mesures drastiques exigées par les bailleurs de fonds d'Athènes.
Copyright Reuters

Le Premier ministre Lucas Papadémos a négocié avec les représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) durant presque toute la nuit, jusqu'à 04h00 (02h00 GMT), au moment où débutaient les premiers débrayages dans les ports et transports ou sur les sites touristiques.

"Aucun navire n'a quitté le port du Pirée ce matin, en raison de la grève des marins", a déclaré un porte-parole de la garde-côtes. Le mouvement a été lancé à l'appel des principaux syndicats du pays, GSEE (privé) et Adedy (public) pour dénoncer une politique qui menace d'entraîner le pays dans une spirale destructrice.

L'Acropole a été fermé aux touristes, les transports publics ont été perturbés aux heures de pointe matinales, le personnel des hôpitaux est réduit au minimum. Les enseignants, les employés de banques ou de télécommunications ont prévu de se joindre au mouvement.

Malgré ce contexte défavorable, Papadémos, un technocrate, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), doit parvenir à convaincre les chefs des trois partis de la coalition hétéroclite qui le soutient - socialistes du Pasok, conservateurs de Nouvelle Démocratie et extrême droite du LAOS - d'accepter les conditions posées par l'UE et le FMI à une nouvelle aide de 130 milliards d'euros.

"Nous devons trouver une solution aujourd'hui", a déclaré un responsable gouvernemental avant la réunion entre partis, programmée dans la journée.

Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a manifesté son impatience en réclamant d'Athènes une décision rapide.

Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, a indiqué quant à lui que les discussions entre son gouvernement et la "troïka" des prêteurs - UE, FMI, BCE - étaient difficiles.

"Malheureusement, les négociations sont tellement difficiles que dès qu'un chapitre est clos, un autre s'ouvre", a-t-il dit lundi soir.

BAISSER LE SALAIRE MINIMUM

Après des semaines de tractations, plusieurs questions majeures n'ont toujours pas été réglées.

La Grèce doit encore identifier 600 millions d'euros de mesures de réduction budgétaire pour l'année en cours, sur un total de 3,3 milliards, indique un responsable du gouvernement.

La troïka exige également que le coût du travail dans le secteur privé doit réduit d'environ un cinquième. Elle propose d'y parvenir en abaissant le salaire minimum de 20% - ce qui se répercuterait sur toute l'échelle salariale -, en supprimant les primes de congés payés ou en supprimant certains accords salariaux de branche.

L'Europe souhaite que la nouvelle cure d'austérité soit acceptée par la coalition gouvernementale grecque et approuvée par la troïka avant le 15 février, le temps de régler ensuite les procédures techniques complexes impliquées par un accord entre Athènes et ses créanciers privés sur un échange de dette.

L'Europe espère éviter un défaut de paiement "désordonné" de la Grèce, qui doit rembourser en mars 14,5 milliards d'euros d'obligations arrivant à échéance.

Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a déclaré mardi qu'il n'avait aucun doute sur l'avenir de la Grèce dans la zone euro, à condition que le pays respecte ses obligations vis-à-vis des autres membres de la monnaie unique.

Commentaires 30
à écrit le 08/02/2012 à 15:51
Signaler
Ce n'est pas le moment " d'aller se faire voir chez les Grecques ".

à écrit le 08/02/2012 à 11:41
Signaler
Pourtant Kafka etait tcheque pas grec....En france on dirait tout simplement Quel bordel....et ils veulent nous faire croire que qqchose peut en sortir??? Peut etre que nos politiques y croient...pourtant fumer la moquette est legalement interdit...m...

à écrit le 08/02/2012 à 9:07
Signaler
Je ne comprends en quoi la question du salaire minimum est si importante pour les banquiers surpayés? Comment baisser le coût du travail peu qualifié peut il rapidement équilibrer un budget? Pourquoi cet acharnement sur les classes populaires?

le 08/02/2012 à 16:14
Signaler
Pourquoi? c'est simple, baisser de 10 euros par jours le salaire de 10 millions de travailleurs rapporte beaucoup mais beaucoup plus que 1000 euros même par jour de 20 dirigeants....Faites le calcul de vous-mêmes!!!!!!

à écrit le 07/02/2012 à 19:57
Signaler
Les "technocrates" tels Papademos, Monti, etc.. sont tous des banquiers en fait! Leur logique est de récupérer leurs intérets, quitte à flinguer population et économie réelle... Ce que pratiquement personne ne dit dans les médias, c'est que ce systèm...

à écrit le 07/02/2012 à 15:33
Signaler
Qui finira par mettre le feu aux poudres ?

à écrit le 07/02/2012 à 14:30
Signaler
Salut) J'ai une bonne formation, et mes copins consultent avec moi très souvent. Je veux partager mon expériance avec tout! Ainsi voici. Dans le monde moderne le succés dépend de la quantité de l'informationdont tu possède. Mais dans l'éspase de l'i...

le 07/02/2012 à 14:49
Signaler
@Latier : le Google translate marche mal en francais.

le 07/02/2012 à 15:39
Signaler
Aux modérateurs de La Tribune. Là, il me semble que vous autorisez une propagande évidemment destructrice qui pourrait se retourner contre vous. Je suis loin d'être juge. Même si citoyen. A vous de faire très attention.

le 07/02/2012 à 15:59
Signaler
Au moins, google translate n'aurait pas fait de fautes d'orthographe. ;-)

à écrit le 07/02/2012 à 13:27
Signaler
Il est impossible que la Grèce puisse un jour rembourser ses dettes. Les Grecs n'accepteront pas de nouveaux plans d'austérité, la pression de la rue va se faire trop forte. La pression des "troïkas"!! n'y changera rien. La Grèce va faire défaut, ell...

le 07/02/2012 à 14:02
Signaler
JB, je sais que nous avons une certaine vue commune. Mais là, vous divergez car les coups de semonce que furent l'Islande, Dubaï et quelques autres banqueroute ont échaudé le milliardaire qui craint l'eau "kinerapporterien". (ça vient de sortir). Soi...

le 07/02/2012 à 14:10
Signaler
les pendules des nantis seront au moins remises a l'heure avec la fin de l'europe

le 07/02/2012 à 15:25
Signaler
Réaliste, les nantis qui craignent par dessus tout les révolutions mettant en péril leurs avoirs, préfèrent déclencher des guerres plus "distrayantes" ... de leur personne.

à écrit le 07/02/2012 à 13:00
Signaler
Vous avez tort probablement. et je ne le dis pas tout bêtement, je m?en suis persuadé personnellement sur hahaped.

le 07/02/2012 à 15:29
Signaler
Y'a que la foi qui sauve ... Lorsque l'on est mort, bien sûr.

à écrit le 07/02/2012 à 12:47
Signaler
Ca devient de l'ob-cession ;-) Pourtant, plaie d'argent n'est pas mortelle. ...Si! M'aurait-on donc trompé..?

à écrit le 07/02/2012 à 11:57
Signaler
Il se trouve qu'aux dernières nouvelles journaux radio france de 12h30. Ce sont des classes moyennes des retraités qui manifestent pour demander de ne pas prendre ce prêt et de sortir de l'euro ...Zont pas tort entre la peste et le choléra ...Et pui...

à écrit le 07/02/2012 à 11:37
Signaler
J'espere qu'un jour les grecs feront un proces a tous leurs politiciens grecs (pour haute trahison) qui ont falsifie les comptes pour faire entrer la Grece dans la CEE et precipiter tout le pays dans ce gouffre.

le 07/02/2012 à 11:58
Signaler
On pourrait faire la même chose en France. Entre une dette astronomique et une immigration-invasion qui font que le pays va au devant de très graves difficultés. Chômage qui explose, mouvements sociaux, violences, émeutes probables. L'avenir est loin...

le 07/02/2012 à 11:58
Signaler
Parait qu c'est goldamanns sachs qui a fait les comptes pour les présenter à l'EU... Savent pas compter alors ....je ne peux pas imaginer autre chose.....à moins que...

le 07/02/2012 à 12:03
Signaler
En effet, mais ce n'est malheureusement pas comme ça que cela se passe ! Sinon il faudrait faire de même en France avec le traité de Lisbonne signé de force ! Il ne se passera rien et tout va continuer à se dégrader doucement, exactement comme le d...

le 07/02/2012 à 12:22
Signaler
Les politiciens grecs ont signe les comptes falsifies ... par GS.

le 07/02/2012 à 12:29
Signaler
Attachez votre ceinture Bernier, car le pire est peut-être à venir et ne s'arrête pas à la Grèce, prévision d'un gros nuage sur le Portugal insolvable, suivi d'un gros orage sur l'Italie et l'Espagne... le cyclone ne s'arrêtera pas aux fontières de l...

le 07/02/2012 à 12:51
Signaler
J'apprécie de faire des piqures ... de rappel. Rien de sado-maso, juste la réalité des faits. Trop souvent occultée car l'oubli profite à ceux qui n'oublient pas de faire oublier. Et donc, seule l'Islande a mis un banquier en prison à ce jour ... Mai...

le 07/02/2012 à 13:31
Signaler
Vous êtes pénibles tous. Maman Angela et papa Nicolas ont dit que la crise était terminée.... Vous n'avez donc rien compris ???? Pffff

le 07/02/2012 à 13:43
Signaler
Depuis quand un politicien francais juge coupable est en prison ?

le 07/02/2012 à 13:47
Signaler
@tous : au derniere nouvelle, les chinois se font payer en jambon Serrano (plus de 200k cuisses en 2011) par les espagnols.

le 07/02/2012 à 14:08
Signaler
Bien vu ... Accompagné d'un fromage qui pue français et d'un vin blanc "secret bancaire suisse", la raclette devrait être délicieuse.

le 07/02/2012 à 14:29
Signaler
@Bernier, c'est le retour du droit de cuissage.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.