Alerte : les Allemands envahissent les institutions européennes !

En quelques mois, Berlin a considérablement renforcé sa présence à la tête des institutions : BEI, Conseil et Parlement. Cela dirait-il quelque chose sur les rapports de force entre pays européens ?
Horst Reichenbach, patron de la task force Europe "tutelle" de la Grèce Copyright Reuters

Les délicats équilibres entre nationalités dans les nominations aux postes plus ou moins clés sont un grand classique de la négociation européenne. Ils participent de ces règles à la fois implicites et inviolables qui soudent des institutions. Un peu de Polonais par-là, quelques Français par-ci, une dose d'Allemands, un bon équilibre Nord-Sud, ou entre petits et grands pays : le dosage est subtil.

Pourtant depuis quelques mois, la barque s'est mise à sévèrement pencher... du côté de l'Allemagne. Berlin n'est certes pas un poids léger. Bien naturellement, elle a droit comme Paris à quelques places de choix.

C'est ainsi qu'un Allemand, Johannes Laitenberger, occupe le poste stratégique de chef de cabinet (l'équivalent bruxellois d'un directeur de cabinet à Paris) du président de la Commission. Il y a remplacé un Portugais.

Au Conseil de l'Union européenne, l'organe mi-législatif mi-exécutif chargé de représenter les gouvernements nationaux, Uwe Corsepius, un économiste natif de Berlin, a remplacé récemment le Français Pierre de Boissieu, à la tête de l'administration, au poste convoité de secrétaire général.

Thomas Mirow, un francophone averti, ancien élu de Hambourg, dirige depuis 2008 la Banque européenne de reconstruction et de développement, à Londres.

Depuis peu il a été rejoint dans le club des argentiers européens par un autre ancien secrétaire d'Etat à Berlin, Werner Hoyer, qui a pris le 1er janvier la succession du Belge Philippe Maystadt à la tête de la Banque européenne d'investissement.

Depuis 2010, Klaus Regling, économiste natif de Lübeck, préside aux destinées du Fonds européen de stabilité financière, créé pour stopper la contagion dans la zone euro. Il est basé, tout comme Werner Hoyer, à Luxembourg.

Horst Reichenbach, le patron de la task force Grèce, l'équipe de super-fonctionnaires chargés d'assister Athènes dans ses réformes, est également un allemand.

Enfin, le moins visible des compatriotes de Goethe n'est pas Martin Schulz, l'impétueux président du Parlement européen, arrivé à ce poste le 1er janvier 2012 en vertu de l'accord entre le Parti socialiste européen, dont il est membre, et le Parti populaire européen, auquel appartenait son prédécesseur polonais Jerzy Buzek.

Heureusement qu'Axel Weber a refusé de prendre le poste - qui lui semblait pourtant offert - de président de la Banque centrale européenne, laissant la voie libre à l'Italien Mario Draghi, sans quoi le carton serait presque plein. Pour être juste, rappelons que le président de la Commission européenne , José Manuel Barroso, est portugais et que celui du Conseil de l'Union européenne, Herman van Rompuy, vient, lui, de Belgique.

 

Commentaires 37
à écrit le 21/02/2012 à 18:23
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Et c'est pour quant les reich protectorats et les gauleiter?

à écrit le 21/02/2012 à 17:07
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Les millions de petits frenchies sont bien contents quand ils sont embauchés en Angleterre ou Allemagne, où ils n'arrêtent pas de critiquer les habitants de leurs pays d'accueil. Alors que si vous êtes Allemand ou Anglais vous avez un mal fou à trouv...

à écrit le 21/02/2012 à 17:01
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Et les français à l'Office des brevets de Munich en Allemagne. Arrêter les opérations de haine.

à écrit le 21/02/2012 à 16:14
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Voilà nous y sommes les postes clefs sont en "bonnes mains" il n'y aura pas de décision allant contre la capitalisme rhénan et sa cravache....Un petit rappel, si les Européens, dans leur ensemble, avaient laissé s'appliquer le texte de l'EU régissant...

à écrit le 21/02/2012 à 15:15
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Les Allemands malheureusement ne sont pas aptes à diriger l'Eurose et tous les Grecs ne croient plus en cette belle et généreuse Europe et au gentil FMI. L'Etat actuel de la santé physique et mentale de chaque Grec est souvent dans un état lamentable...

le 21/02/2012 à 17:38
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Arrêtez donc avec ce chantage indigne. Au boulot !

le 22/02/2012 à 9:33
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Et la réponse en or du jour dans la catégorie "je répond n'importe quoi mais j'existe"est attribuée à "Chantage indigne"

à écrit le 21/02/2012 à 13:10
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Encore une fois, ce qu'il faut relever, c'est que les allemands nommés défendent les intérêts de l'Allemagne, ceux que la France nomme défendent tout sauf les intérêts de la France. De petits princes d'opérette qui se prennent pour ce qu'ils ne sont ...

à écrit le 21/02/2012 à 12:58
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Si on arrêtait de râler, allons plutôt travailler, innover afin de créér des emplois sur des marchès porteurs. Les 35 heures ont affaibli la France(qui paient c'est nous(consommateurs) au bout de la chaîne économique . Alors, oui, les allemands mérit...

le 21/02/2012 à 14:21
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Ils vont finir par etre les maitres de l'Europe et là je suis en desaccord total - (n'oublions pas les les deux guerres ou les notres y ont laisse leurs vies pour notre FRANCE ) -

le 21/02/2012 à 14:35
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Racisme primaire, a un moment faut arreter

le 21/02/2012 à 14:46
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j'avais ecrit il y a quelques semaines : ils vont reussir ce qu'ils n'ont pas reussi a imposer par les armes.

le 21/02/2012 à 15:15
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Chiche alors donnez du travail au gens!!!

le 21/02/2012 à 17:41
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Toujours "donner" : du travail, des subventions, des aides... Et vous, que donnez-vous en retour ? Qu'attendez-vous donc pour le créer, ce travail que vous prétendez chercher ? Chiche !

à écrit le 21/02/2012 à 12:02
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Il ne faut pas être naïf au point de croire que l'Allemagne rêve d'une prospérité disciplinée pour toute l'Europe. Toutes les mesures prises, tous les hommes mis en place à tous les échelons de l'Europe, n'ont qu'un seul but: péréniser la prospérité ...

le 21/02/2012 à 13:06
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Avec plus de 56% du PIB directement contrôlé par l'Etat, on cherche désespérément l'ultralibéralisme en France ! Ce qu'on peut constater avec MarcoPolo, c'est que l'ultraantilibéralisme, système de défense du socialisme, est bien vivace en France, co...

à écrit le 21/02/2012 à 11:41
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La Tribune est en train de devenir l'équivalent du "Closer" ou "Public" de l'économie : du sensationnel, du trash, des titres provocateurs...

à écrit le 21/02/2012 à 11:30
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Et alors? Dans les dernières dixaines d'années l'Allemagne n'a pas vraiment été représentée en Europe ni en qualité ni en quantité comme on aurait pu l'espérer. Mieux vaut tard que jamais qu'elle prenne des responsabilité! De toutes manières je me po...

à écrit le 21/02/2012 à 10:47
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Le réflexe de survie des politiciens, hauts fonctionnaires, syndicats, amis et bénéficiaires de l'Etat-providentiel obèse, consiste à désigner des boucs émissaires pour dissimuler leur immense responsabilité dans la crise qui ravage la France depuis ...

à écrit le 21/02/2012 à 10:30
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C'est plutôt rassurant... Ce n'est pas avec le discours de repli sur soi franco-franchouillard proposé par Le Pen/Mélanchon ou l'équivalent light de Sarko/Hollande qu'on va arrêter de s'enfoncer... Il faut bosser, être innovant et exporter, pas d'aut...

le 21/02/2012 à 13:04
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Pour cela il faudrait que la caste politco-industrielle soutenue par par les rentier papyboomer accepte des reformes qu ils ne veulent, un politologue hier sur arte denoncait un fait tout simple et uniquement Franco-Francais qui paralyse tout le syst...

à écrit le 21/02/2012 à 9:57
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beaucoup de bruit pour rien, si les institutions européennes sont maintenant dirigés par des allemands c'est un juste retourd des choses. Moins de laxisme dans les dépenses et plus de serieux.

le 21/02/2012 à 10:37
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Tout à fait d'accord...

à écrit le 21/02/2012 à 9:16
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Deutsch - land ! Deutsch - land !

à écrit le 21/02/2012 à 9:03
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Grèce le nouveau Landers Allemand.

le 21/02/2012 à 17:00
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Frankreich auch !

à écrit le 21/02/2012 à 8:56
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Celui qui paye, veut dirige, c'est normal.

à écrit le 21/02/2012 à 8:55
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Un acticle objectif aurait au moins du comparer avec la présence francaise ou britannique dans les institutions. Mais cette objectivité aurait enlèvée le but de votre écrit: sèmer une discorde là ou il n'y a pas (v. le mot "Alerte!"). Dommage, votr...

à écrit le 21/02/2012 à 8:21
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d'un autre cote, une europe dirigee par des francais, des grecs et des italiens, on a une idee de la ou ca peut aller....

le 21/02/2012 à 9:21
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Plus loin que n'importe quoi dirigé par un anglo-saxon! Il n'y a qu'à voir l'état du Royaume Uni ou celui de la finance mondiale. La devise serait: tout pour moi et après moi le déluge

le 21/02/2012 à 9:43
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+1. Lorsque francais, espagnols, grecs et portugais parlent de rigueur ... les "nordiques" doivent ricaner.

le 21/02/2012 à 9:48
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Tres très bon bonne journee

le 21/02/2012 à 13:50
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pour la touche d'humour........... Le paradis c'est : Des policiers britanniques, Des cuisiniers français, Des mécaniciens allemands, Des amants italiens, Et le tout organisé par des suisses. L'enfer c'est : Des policiers allemands, des cuisiniers ...

à écrit le 21/02/2012 à 7:58
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Deutschland uber alles!

le 21/02/2012 à 8:51
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N'importe quoi.

le 21/02/2012 à 13:35
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@Jeanne Hachette: Je préfère "california über alles", chacun ses gouts :)

le 21/02/2012 à 13:54
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Ibiza se vide ...

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