Un plan grec à 237 milliards d'euros : qui paie quoi ?

Le plan adopté cette nuit s'élève à 237 milliards. Mais l'addition sera aussi très lourde pour la population grecque, qui devra consentir de lourds sacrifices. À noter que la Grèce aura coûté plus de 350 milliards aux institutions internationales, à l'UE et aux banques.
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L'accord négocié avec les créanciers privés de la Grèce prévoit une décote de 53,5% de la valeur initiale des obligations qu'ils détenaient, qui correspond à l'effacement de 107 milliards de dette, selon un communiqué publié mardi par le comité des créanciers privés de la Grèce. A

Au terme d'une nouvelle négociation marathon, les créanciers privés ont consenti à augmenter encore leur participation au second plan de soutien à la Grèce, alors que la décote prévue était jusqu'ici fixée à 50%. Les pertes réelles dans leurs comptes pour les créanciers privés seront supérieures à 70%.

Le plan comprend d'une part un volet d'aide publique, des prêts pour l'essentiel, à hauteur de 130 milliards d'euros jusque fin 2014, après un premier programme de soutien en faveur du pays décidé en mai 2010 qui avait atteint déjà 110 milliards d'euros. L'autre volet porte sur un effacement de la dette de la Grèce détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d'investissement.

Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi d'éviter le défaut de paiement. A condition toutefois que les banques répondent en nombre suffisant à l'appel.

En outre, le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) examinera dans la deuxième semaine de mars le nouveau plan d'aide à la Grèce dont les modalités ont été validées mardi par les ministres des Finances de la zone euro, a annoncé la directrice générale du FMI Christine Lagarde.

Le FMI, qui participe au renflouement d'Athènes aux côtés de l'Union européenne, décidera à ce moment-là du montant de sa contribution au nouveau plan de 130 milliards d'euros, a précisé Christine Lagarde. membres de la zone euro se sont entendus dans la nuit de lundi à mardi pour réduire le volume de dette grecque à environ 120,5% d'ici à 2020 via une nouveau programme d'aides publiques pour un montant de 130 milliards d'euros, selon un communiqué publié par l'Eurogroupe.

Par ailleurs, la Banque centrale européenne redistribuera aux banques centrales nationales de la zone euro les bénéfices sur ses titres obligataires grecs détenus dans le cadre du programme de rachat d'obligations lancé en mai 2010, a indiqué une source de haut rang au sein de la zone euro. L'institut de Francfort a acheté environ 38 milliards d'euros de dette grecque au titre du programme dit SMP (Securities Market Programme) et ces titres ont désormais une valeur d'environ 50 milliards d'euros. Renoncer à ces profits permettrait de réduire la dette grecque.

Commentaires 3
à écrit le 21/02/2012 à 14:46
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DEMANDE EXPRESS A LA TRIBUNE ! Désolé mes les termes de l'article ne sont pas clairs mais cela reflète sans doute le peu de clarté du "deal" en question. Lorsque vous écrivez: "la Grèce aura coûté plus de 350 milliards aux institutions internationale...

à écrit le 21/02/2012 à 13:19
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Tout se passe comme prévu! Les états européens les plus en santé paient pour les états les plus endettés. Le but étant de répartir la dette bien également entre chaque pays membre selon leur capacité de payer. Dans quelques années le système devrait ...

à écrit le 21/02/2012 à 13:07
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Hahahaha! Le titre dit tout: un plan qui paye quoi? En gros à quoi servent effectivement ces deux plans consécutifs?

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