L'Irlande est entrée en récession fin 2011

L'économie irlandaise s'est contractée de 0,2% au quatrième trimestre de 2011, faisant ainsi retourner le pays en récession après un troisième trimestre également négatif, selon des chiffres officiels publiés jeudi. Sur l'ensemble de 2011, le pays a toutefois enregistré une croissance de +0,7% grâce à un bon début d'année, a précisé l'Office central des statistiques (CSO) irlandais.
Enda Kenny, Premier ministre irlandais depuis le 9 mars 2011. Copyright AFP

C'est le point positif de cette nouvelle : même si l'Irlande retourne en récession à cause du recul du PIB au quatrième trimestre, c'est la première fois depuis quatre ans que, sur l'ensemble de l'année, le PIB irlandais est en hausse. L'économie irlandaise s'est ainsi contractée de 0,2% au quatrième trimestre de 2011, faisant ainsi retourner le pays en récession après un troisième trimestre également négatif, selon des chiffres officiels publiés jeudi. Sur l'ensemble de 2011, le pays a toutefois enregistré une croissance de +0,7% grâce à un bon début d'année, a précisé l'Office central des statistiques (CSO) irlandais. Le produit intérieur brut (PIB) s'était contracté durant les trois années précédentes.

Une récession surprise

Ce retour en récession constitue une mauvaise surprise et prend à contre-pied les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui estimait encore début mars que le pays devait y échapper grâce à la bonne tenue des exportations dans des secteurs comme la pharmacie et l'informatique.

L'institution avait alors une nouvelle fois salué les efforts consentis après le plan de sauvetage international de 85 milliards d'euros conclu en 2010 avec l'Union européenne et le FMI pour aider l'Irlande à combler un déficit public abyssal provoqué par le naufrage de son secteur bancaire. Elle s'est engagée en retour à un assainissement de ses finances publiques grâce à une sévère cure d'austerité, dont l'application est compliquée par une croissance en berne, synonyme de rentrées financières moindres pour l'Etat.

Des exportations décevantes, une demande intérieure déprimée

"Les exportations nettes ont déçu cette fois-ci", a commenté jeudi Sonia Pangusion, économiste du cabinet IHS Global Insight.

L'économie irlandaise repose en effet en grande partie sur les exportations, ce qui la rend vulnérable à la conjoncture dans le reste de la zone euro, tandis que sa demande intérieure reste très déprimée. "Les ménages continuent d'épargner plutôt que de dépenser dans un contexte d'austerité budgétaire et de chômage élevé", a ainsi souligné Alan McQuaid, économiste du cabinet dublinois Bloxham, qui table sur une croissance de 0,5% cette année.

1% de croissance en 2012

Le gouvernement irlandais espère pour sa part "au moins 1%" de croissance en 2012, avait indiqué le ministre des Finances, Michael Noonan, dans un récent entretien à l'AFP.

En 2011, la croissance annuelle a été alimentée par les secteurs de l'industrie et de l'agriculture, dont la progression a compensé le déclin dans le BTP ou les services. Le produit national brut (PNB), qui exclut l'activité des nombreuses multinationales installées dans l'île, a pour sa part décliné de 2,5% l'an dernier.

Commentaires 2
à écrit le 22/03/2012 à 18:35
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Tiens ! Nous aurait-on menti ? Selon les "experts" Bruxellois, FMIstes et consort revêtus de la sacro-sainte étole libérale, l'Irlande était sur la voie de la rédemption ! Que n'a t-elle trop péché encore ? Allez, ils vont s'empresser de lui donner u...

à écrit le 22/03/2012 à 14:26
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Il faudra donc abaisser encore l?impôt des sociétés... Néanmoins une confirmation : ils sont bien de mentalité anglo-saxonne, mais sans pouvoir faire tourner la planche à billets... (Mince...)

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