Finlande et Allemagne finalement d'accord pour renforcer le Fonds de stabilité financière ?

Un consensus devrait être trouvé sur l'augmentation de la puissance de feu du fonds de secours européen, selon Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne. Angela Merkel, qui y était farouchement opposée jusqu'à présent cèderait aux pressions européennes et reviendrait sur sa décision, alors que la plupart des 17 États membres y sont déjà favorables.
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Les Etats européens devraient trouver en fin de semaine un compromis sur l'augmentation de la taille du fonds d'urgence de la zone euro, selon Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE). Alors que la plupart des 17 pays membres de la zone euro sont en faveur d'un renforcement des barrières de protection contre tout risque de contagion de la crise de la dette, l'Allemagne et la Finlande se sont montrées plus réticentes à ce sujet. Les ministres des Finances de la zone euro évoqueront le dossier lors d'une réunion à Copenhague programmée les 30 et 31 mars.

"Je crois que les Européens devraient pouvoir trouver un compromis à ce sujet lors de la réunion informelle de l'Ecofin prévue à Copenhague en fin de semaine", déclare Jörg Asmussen, dans un entretien publié ce lundi par le journal Helsingin Sanomat. "La BCE est en faveur de barrières de protection plus élevées afin de disposer d'un outil de lutte contre la crise", a-til dit.
"Nous pensons aussi que la taille de cette barrière est, pour nos partenaires au sein du G20, une précondition pour qu'ils puissent prendre une décision au sujet de barrières de protection au niveau mondial (...) et notamment une augmentation des ressources du Fonds monétaire international (FMI) lors de la réunion de printemps", poursuit le membre du directoire de la BCE.

La Finande est d'accord, l'Allemagne revient sur sa position

Le FMI se réunira à Washington du 20 au 22 avril. Jörg Asmussen, qui était le numéro deux de Wolfgang Schäuble au ministère des Finances allemand avant de prendre son poste à la BCE en janvier, a participé au cours du week-end à une réunion de responsables politiques et monétaires européens à Saariselka, lieu de villégiature en Finlande. A cette occasion, le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen a dit à Reuters samedi qu'Helsinki était prêt à des compromis sur une plus grande dotation du fonds d'urgence européen, après avoir affiché des réserves.

Le Spiegel rapporte de son côté que la chancelière allemande Angela Merkel, farouchement opposée à une augmentation de la puissance de feu du mécanisme d'aide européen, revient actuellement sur sa position, conséquence de pressions de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI). Selon le Spiegel, Merkel et le ministre des Finances Wolfgang Schäuble ont décidé que le FESF et son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES), pourraient être tous deux opérationnels pendant une période transitoire.

Interrogé au sujet de l'état de la crise de la dette de la zone euro, Jörg Asmussen a estimé que, même s'il y avait une accalmie depuis le début de l'année, elle n'était pas encore terminée. "De notre point de vue, la crise de la dette n'est pas terminée dans certains pays de la zone euro", dit-il, reprenant l'analyse faite la semaine dernière par Mario Draghi, président de la BCE.
 

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