A trois semaines des élections législatives, le soutien à la politique d'austérité engagée par le gouvernement de Lukas Papademos semble de plus en plus fragile. Selon un sondage de MRB 26,2% des personnes interrogées ont l'intention de voter le 6 mai pour un parti opposé à l'impopulaire plan imposé au pays par l'UE et le FMI. En réponse à une autre question, 66% estiment que la Grèce devrait rester dans la zone euro mais adopter un plan alternatif de redressement économique tandis que 13,2% estiment que le pays devrait quitter la zone euro.
Une coalition pour relever les défis
Les personnes sondées par MRB pour le compte de l'hebdomadaire "Les vraies informations" ont également porté un jugement négatif sur l'administration sortante du Premier ministre Lucas Papademos, qui a dirigé une coalition de socialistes et de conservateurs qui a contracté un nouveau prêt de la zone euro et procédé à une restructuration de la dette en mars. Mais plus de 65% des sondés estiment qu'un nouveau gouvernement de coalition serait plus à même de relever les défis auxquels le pays est confronté.
Un autre sondage mené par la société Pulse pour le compte du quotidien Eleftheros Typos donne un résultat semblable avec 64% des sondés favorables à un nouveau gouvernement de coalition. Le chef du principal parti conservateur Antonis Samaras, a rejeté l'idée d'une nouvelle coalition avec les socialistes.
Réductions de salaires
En 2010 la Grèce a demandé à l'UE et au FMI des prêts pour éviter la faillite et a été forcée de remettre de l'ordre dans ses finances. Afin de faire face à ses déficits budgétaires, elle a adopté des mesures sévères d'austérité entraînant des licenciements, des réductions de salaires et une hausse des taxes. Selon les statistiques officielles le pays compte un million de chômeurs - soit plus du cinquième de sa force de travail - et s'enfonce de plus en plus dans la récession. En juin, la Grèce tentera par de nouvelles mesures de réduire à nouveau ses dépenses de 11,5 milliards d'euros (15 milliards de dollars) à l'horizon 2014 afin de se conformer aux conditions des prêts précédents de l'UE et du FMI.
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