La crise politique s'accentue aux Pays-Bas. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté ce lundi à la reine Beatrix la démission de son gouvernement minoritaire de centre droit après l'échec de négociations sur la réduction du déficit public avec le parti d'extrême droite de Geert Wilders, a annoncé le service de presse du gouvernement. "Le Premier ministre, Mark Rutte, a présenté le 23 avril 2012 à sa Majesté la reine la démission de tous les ministres et secrétaires d'Etat avec effet immédiat", selon un communiqué du service de presse du gouvernement néerlandais. Cette démission intervient après que le parti d'extrême droite de Geert Wilders - qui malgré une faible popularité selon les sondages donne le ton de la prochaine campagne électorale - a rejeté le plan d'austérité proposé par le Premier ministre.
Des élections législatives anticipées aux Pays-Bas semblaient "évidentes" après l'échec des négociations sur la réduction du déficit public néerlandais, avait annoncé samedi le Premier ministre libéral Mark Rutte, lors d'une conférence de presse. La coalition gouvernementale de centre droit minoritaire et son allié au parlement, le parti d'extrême droite de Geert Wilders, n'avaient en effet pas réussi à se mettre d'accord. Entamées le 5 mars et initialement prévues pour durer trois semaines, les négociations devaient permettre d'aboutir à un accord pour économiser 16 milliards d'euros afin de réduire le déficit public des Pays-Bas. En 2011, il a atteint 28 milliards d'euros en 2011, soit 4,7% du PIB, contre 5,1% en en 2010, mais il reste supérieur à la norme européenne des 3%.
La crise politique néerlandaise ajoute des incertitudes à la crise européenne, les Pays-Bas étant classé dans le clan des faucons de la zone euro, partisans d'une application stricte des traités en matière de réduction des déficits publics, à côté de l'Allemagne.