Monti invite Hollande, Merkel et Rajoy à Rome pour parler de l'Europe après le 17 juin

Le président du Conseil italien Mario Monti a invité ses homologues français, allemand et espagnol pour un sommet à quatre à Rome qui se tiendra après le 17 juin, date d'élections législatives en France et en Grèce. Une réunion à quatre pour faire le point et parler des solutions pour sortir de la crise en Europe.
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En bon hôte, le président du Conseil italien Mario Monti a distribué les cartons d'invitations. Pour ce sommet à quatre qui se tiendra à Rome "après le 17 juin", les invités sont François Hollande, Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. A la suite des élections législatives grecques et françaises, il sera temps pour les quatre premières puissances de la zone euro de s'asseoir, d'analyser les résultats et de réfléchir sur l'orientation à donner à la politique européenne pour sortir de la crise.

En effet, le mois de juin s'annonce crucial pour la zone euro.  Le dimanche 17 juin doivent se tenir à la fois le deuxième tour des législatives françaises et le scrutin qui doit renouveler le parlement grec, après un échec le mois dernier. La rencontre devrait avoir lieu avant le sommet semestriel de l'Union européenne prévu les 28 et 29 juin. En marge du sommet du G8 à Camp David (Etats-Unis) le 19 mai, Mario Monti avait déjà annoncé une rencontre avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel pour le mois de juin. D'ailleurs, ce mini-sommet entre les responsables des trois premières économies de la zone euro était initialement prévu entre les deux tours des élections législatives en France. Entretemps, Mario Monti a aussi invité à cette rencontre le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.

Monti en hôte et arbitre

Les positions de Mario Monti peuvent apparaître entre celles de la France et de l'Allemagne. Le président du Conseil italien s'est prononcé ces derniers temps en faveur d'un soutien accru à la croissance économique afin de compenser l'impact des mesures d'austérité budgétaire, particulièrement sévères dans son pays. Le président du Conseil italien a proposé notamment de sortir les investissements de long terme dans des projets stratégiques du calcul de l'endettement public et s'est prononcé en faveur des euro-obligations.

Les euro-obligations, instrument de mutualisation de la dette dans la zone euro, ont les faveurs de la France mais sont rejetées par l'Allemagne. Jeudi soir, lors d'une émission télévisée, Mario Monti a demandé à la Grèce de tenir ses engagements financiers tout en appelant l'Allemagne à éviter de "prononcer des diktats". "L'Allemagne est une grande bénéficiaire de l'intégration européenne. Ils en bénéficient aussi et avant tout parce qu'ils ont un grand marché dans lequel désormais les pays individuellement ne peuvent plus dévaluer", a-t-il dit.

Commentaires 7
à écrit le 26/05/2012 à 15:45
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Petits arrangements entre amis ou ennemis en espérant gagner du temps sur l'implosion inévitable de l'UE et trouver une solution "acceptable" à la sortie de la Grèce qui, si elle est redoutée par tous semble pourtant s'acheminer inexorablement vers c...

à écrit le 26/05/2012 à 10:16
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Monti cherche despérèment une issue à sa politique qui prise sur le papier des lois, n?est pas mise en oeuvre car les Italiens ont toujours su se prémunir contre les attributs de l?Etat. Alors, il lui faut d?urgence de l?air avec de la dette à bon pr...

le 27/05/2012 à 7:57
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encorelibre, je vous suggère d'examiner en détails les actions de Mr Monti, elles sont intelligentes et courageuses. Si les politiques professionnels ne lui mettent pas des bâtons dans les roues, l'Italie va se redresser plus vite que la France. Il f...

le 27/05/2012 à 18:24
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@realite mais cher ami, vous avez parfaitement raison mais M. Monti est assez intelligent et Italien pour savoir que ses belles décisions ne seront pas mises en oeuvre dans toute leur efficacité et que l?esprit de résistance délicieusement Italien l?...

à écrit le 26/05/2012 à 6:31
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bientot une réunion par jour?g8,g36,europe,monde?sommes nous encore gouvernés?il n'y a aucune décision importante prise et appliquée depuis la crise de 2009

à écrit le 25/05/2012 à 18:49
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les options sont plutôt limitées, non? Il s'agit surtout d'une crise de confiance....il serait grand temps ue les eurozonards fixent un objectif clair pour atteindre cette fédération dont nous avons besoin. Sinon, l'euro aura vécu.....

le 25/05/2012 à 21:54
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Il y a eu le "non" à la constitution européenne, donc un rejet d'une Europe fédérale. Pour moi ce "non" était une connerie. Peut-être que les peuples vont changer d'avis (il n'y a que les cons qui ne change pas d'avis).

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