Paris et Berlin tentent de faire front commun sur "l'intégration européenne"

A quelques heures du sommet européen et au lendemain de la rencontre entre Angela Merkel et François Hollande, Paris veut afficher une bonne entente avec Berlin. La veille, les deux responsables politiques ont affirmé leur voeu de travailler à une meilleure "intégration européenne".
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Angela Merkel fustigeait la semaine dernière une certaine "médiocrité" des propositions contre la crise. Le Premier ministre français, de son côté, conseillait à son homologue allemande de "ne pas se laisser aller à des formules simplistes". Ce jeudi, alors que s'ouvre le sommet européen, plus question d'afficher trop brutalement ses divergences. Au lendemain d'une réunion préparatoire entre Angela Merkel et François Hollande, le ministre délégué aux Affaires européenne, Bernard Cazeneuve affirme que "les choses vont bien entre les Français et les Allemands, nous essayons de construire un compromis solide, qui ne peut pas se construire sur des ambiguïtés". "Il existe des points de convergence, nous avons beaucoup progressé, il existe encore des sujets de discussions, ils ont été traités par le président de la République et la chancelière hier et la discussion va se poursuivre aujourd'hui à 27", a-t-il ajouté au cours d'une interview sur la chaîne i-Télé. 

La veille, avant une réunion de deux heures à l'Elysée, le président français et la chancelière avaient affirmé ensemble leur voeu commun d'un approfondissement de l'intégration européenne. "Nous voulons, l'un comme l'autre, approfondir l'union économique, monétaire et demain politique pour arriver à une intégration et à une solidarité", ont-ils déclaré devant la presse. "Il nous faut plus d'Europe, il nous faut une Europe qui fonctionne, (...) il nous faut une Europe dont les membres s'entraident les uns les autres", a affirmé Angela Merkel de son côté.

Mesures d'urgences

Cette dernière est toujours hostile à une mutualisation de la dette via la création d'eurobonds, un point sur lequel la France à reculé. Mais d'autres points de divergence demeurent entre l'Allemagne et les autres dirigeants européens. L'Italie et l'Espagne notamment souhaitent des mesures d'urgence pour lutter contre l'emballement de leurs taux d'emprunt obligataires. Le Premier ministre italien Mario Monti propose par exemple de mutualiser temporairement et partiellement la dette à court terme. Ce à quoi l'Allemagne s'oppose.

Par ailleurs, les Européens devraient adopter ce jeudi un pacte sur la croissance visant à ce que chaque membre de l'UE consacre 1% de sa croissance au budget européen (soit, en tout, 120 à 130 milliards d'euros). Ils examineront ensuite les propositions communes du président de l'Union européenne Hermann Van Rompuy, de l'Eurogroupe, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne concernant une union bancaire, mais aussi la solidarité fiscale et la réforme des institutions.

Commentaires 11
à écrit le 28/06/2012 à 18:57
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"les problèmes de la disparité des compétitivités" cette disparité des compétitivités est surtout due à des facteurs naturels et immuables (taille du marché intérieur, position géographique, richesse naturelles et matieres premières, Taille du pays, ...

à écrit le 28/06/2012 à 15:07
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Paris et Berlin sont responsable de la situation dans laquelle se trouve l'Union Monétaire. Alors qu'ils laissent faire un peu les autres, le nationalisme est trés mauvais conseiller!

à écrit le 28/06/2012 à 11:39
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Et si cette crise etait entretenue pour entretenir le profit de certains!!!depuis le temps apres tous ces G.....

à écrit le 28/06/2012 à 11:31
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@enfaitpourquoi Votre constat est exact, sauf que vous oubliez que les taux utilisés pour convertir les monnaies furent ridicules : le DEM/? fut celui qui prévalait au moment de la réunification. Le résultat est que l'? était très faible par rapport...

le 28/06/2012 à 13:24
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Problème d'affichage : comprendre que ? veut dire Euro

à écrit le 28/06/2012 à 10:16
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Transformer l'europe actuelle en état fédéral, a déjà coûté et coûtera cher à la génération actuelle et sûrement aux deux prochaines. A terme pourtant, dans la vision positive des choses, donc si tout va bien, on devrait y arriver. En vrac dans ce s...

à écrit le 28/06/2012 à 10:13
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Je conseille à nos amis et amies lecteurs et lectrices germanophones de lire l'article du financial times deutschland sur la France de Hollande....cinglant, sans appel et tellement vrai. La France veut jouer en première ligue européenne avec une équi...

le 28/06/2012 à 10:43
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oui l'Allemagne s'en sort mieux mais cela fait 10 ans qu'ils se serrent la ceinture pour justement rester dans l'euro mais nous les français nous ne sommes pas prêt à le faire sinon on n'aurait pas voté la gauche

le 28/06/2012 à 12:56
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Est ce à dire que la gauche est le partie de la médiocrité?

le 28/06/2012 à 13:09
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Voulez-vous dire que la gauche c'est de la médiocrité? Je ne peux y croire, tout va dans le bon sens : - on travaile moins quand il faudrait travailler plus, - on augmente les dépenses quand on est en hyper déficit. C'est donc simple, il suffit de...

le 28/06/2012 à 14:14
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Oui la gauche c est la mediocrité et toute l Histoire nous le demontre. Le socialisme consiste à privilegier la cigale et demander à la fourmi de produire plus pour moins... La gauche actuelle pense que degouter les travailleurs ou les riches est ...

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