Draghi avertit la zone euro : pas question de recourir à la planche à billets

Le président de la BCE a déclaré mardi que l'institution de Francfort n'imprimerait pas de monnaie pour résoudre la crise dans la zone euro. Et ce, alors que la récession s'aggrave dans la zone euro et dans un contexte de craintes liées à l'inflation.
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Un discours qui sonne comme un avertissement. C'est l'exercice auquel s'est livré mardi Mario Draghi, lors de son audition devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Devant les députés, le président de la BCE a expliqué que son institution "ne peut s'engager dans du financement monétaire et ne peut pas remplacer l'action des Etats membres" de la zone euro. Et Mario Draghi de renchérir, dans un contexte de craintes liées à l'inflation : "Il est trop facile de penser que la BCE peut remplacer l'action des gouvernements ou leur manque d'action en imprimant de la monnaie. Cela n'arrivera pas." Il s'exprime en outre apès la publication d'un rapport du FMI qui pointe la menace que fait peser la crise économique européenne sur la croissance mondiale.

Athènes doit "faire plus"

Le successeur italien de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE s'est ensuite exprimé sur la Grèce. Alors que la chancelière allemande Angela Merkel se rend pour la première fois à Athènes ce mardi pour y rencontrer son gouvernement, il a voulu d'abord se montrer rassurant. Pour lui, "il est clair que les progrès en matière de réformes nécessaires sont perceptibles et significatifs", a déclaré Mario Draghi. Tout en avertissant qu'"il est clair aussi qu'il faut en faire plus".

Dans l'attente du rapport de la Troïka

Le chef de l'institution de Francfort a toutefois refusé de se prononcer sur le résultat de l'examen des finances grecques avant le rapport de la "Troïka" (UE, FMI et BCE) des bailleurs de fonds de la Grèce, sachant que celui-ci, attendu à la mi-octobre, risque de connaître un certain retard.

Refus d'une restructuration de la dette grecque

Dans la nuit de lundi à mardi, à Luxembourg, les créanciers de la Grèce ont maintenu la pression pour qu'elle applique des mesures d'austérité, en lui donnant jusqu'au 18 octobre, au plus tard, pour "montrer sa détermination à mettre en place les réformes promises". Pour sa part, Mario Draghi avait affirmé la semaine passée que la BCE refuserait toute restructuration de la dette d'Athènes qu'elle détient pour épauler le pays.

Commentaires 35
à écrit le 10/10/2012 à 3:33
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pourquoi pas ? ça deviendra inevitale !

à écrit le 09/10/2012 à 22:20
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Dès lors que les Américains en abusent et que le yuan, lié (par quel miracle?) au $ reste surévalué dans un pays protectionniste, l'UE, sous une forme ou une autre, fera marcher la planche à billets. Sous une forme ou une autre. La suppression des de...

à écrit le 09/10/2012 à 18:04
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La faillite des banques n'était que l'arbre qui cachait la forêt. Depuis son introduction l'euro, qui ne correspond de plus en plus à rien compte tenu des disparités entre Etats et vis à vis de l'extérieur, nous mène tous inéluctablement à la ruine....

à écrit le 09/10/2012 à 17:05
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Quand un politique vous dit "pas question de recourir à la planche à billets", vous pouvez très certainement en conclure que la planche à billets est en fait déjà en train de fonctionner ! Les causes sont toujours les mêmes (Mme Merkel en sait quelq...

le 10/10/2012 à 7:34
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Des réflexions pleines de bon sens... La "planche à billets" doit IMPERATIVEMENT commencer de fonctionner. Ce mécanisme inéluctable est craint comme la peste par les banques car son déclenchement sonnerait le glas pour plusieurs d'entre elles : dépré...

à écrit le 09/10/2012 à 14:39
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Contexte de craintes lié à l'inflation... Vous vous auto alimentez ou quoi. Comment voulez vous alors même que la croissance en Europe est proche de zéro; que les taux d'emprunt sont pour certains états et pour se financer déjà "négatifs" et que la c...

le 09/10/2012 à 14:50
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Oui, et ce d'autant plus que pour qu'inflation il y ait il faudrait que la consommation marginale se porte sur la production nationale ou intra-européenne produite en Europe ce qui est, je pense que nous serons d'accord, hautement improbable. Le seul...

le 09/10/2012 à 15:42
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Deux questions idiotes certainement: 1. vous vivez où tous les deux? 2. qui fait vos courses?

le 09/10/2012 à 19:13
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clair ! et avec des baisses de salaires nominaux dans le sud de l'europe autant dire que l'hyperinflation n'est pas pour demain. Si en plus la bulle immobilière craque en France alors là c'est la déflation ... serait elle compétitive ? rien est moin...

à écrit le 09/10/2012 à 14:33
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Faut tout de même oser dire une chose pareille : la BCE rachète par centaines de milliards des "actifs" pourris de banque qui ne valent que le prix du papier et rachète des obli d'états qui, en récession, ne rembourseront jamais leurs dettes. Si ce n...

le 09/10/2012 à 14:47
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Ah oui elle fait progressivement depuis 2 ans ce que font la FED, la BOJ et la banque d'Angleterre depuis 30 ans.. réveillez-vous!

le 09/10/2012 à 15:44
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Oui, et alors? C'est pour ça que ce n'est pas de la création de monnaie?

le 09/10/2012 à 16:09
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Ce que fait la BCE n'est pas de la création monétaire. Pas encore du moins.

le 09/10/2012 à 16:49
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En effet comme le dit Monnaie les opérations de la BCE sont stérilisées c'est à dire qu'elle vend les actifs qu'elle a en stock pour acheter les actifs "pourris"

le 09/10/2012 à 22:08
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@Mat = Pour qu'il y ait stérilisation encore faut-il qu'on lui achète les actifs qu'elle vend ! Quoiqu'il en soit, la BCE est en train de pourrir son bilan comme pas deux, les allemands ne sont pas fous, voilà pourquoi ils se sont opposés fermement a...

à écrit le 09/10/2012 à 12:54
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Pas de planche à billets ? Mario se fiche du monde ! Et les 2 000 milliards d euros " pretes" aux Banques depuis 2011 , ils sortent d ou ?

le 09/10/2012 à 14:41
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Les milliards sont logés dans les comptes de la BCE pour alimenter le marché interbancaire partiellement illiquide. Tant que ça ne sort pas, il n'y a pas création monétaire.

le 09/10/2012 à 20:38
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Je crois avoir compris que si les banques se remettaient à se prêter entre elles, aux particuliers et aux entreprises, alors la création monétaire serait réelle. Mais comme les banques sont ruinées alors elles conservent leurs liquidités pour éviter ...

à écrit le 09/10/2012 à 12:50
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On va user les manières forte pour sauver l' euro Draghi à affirmer quelques jours auparavant, maintenant il affirme que il ne va pas faire tourné la planche a billets comme promis.Mais bien sure ce serons encore les contribuables des pays européenne...

à écrit le 09/10/2012 à 12:40
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Si on n'utilise pas la planche à billets, il ne reste plus qu'à ANNULER les dettes publiques. De toute façon on ne les paiera jamais, et si on les payait on ne ferait qu'entretenir la rente de ceux qui nous ont menés à la situation actuelle.

le 09/10/2012 à 14:30
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"et si on les payait on ne ferait qu'entretenir la rente de ceux qui nous ont menés à la situation actuelle." Beeen... c'est le but, oui. Ca s'appelle la "rigueur".

à écrit le 09/10/2012 à 12:33
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Il ne peut pas restructerer la dette grecque ou...la BCE depose le bilan...et oui on en est la

le 09/10/2012 à 14:45
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Une banque centrale ne peut faire faillite ou déposer son bilan on en est pas là et on y sera jamais, c'est statutairement impossible. Bonne nuit.

à écrit le 09/10/2012 à 12:02
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Au lieu de donner confiance a la finance, il serai plus intelligent de donner confiance au peuple afin qu'il fasse de lui même les reformes en connaissant "ses intérêts" à les appliquer et non pas être contraint par des incapables!

le 09/10/2012 à 13:01
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La finance, c'est les marchés, donc le peule au sens large (tous les apporteurs de capitaux potentiels pour être précis et non uniquement les citoyens du pays concernés). Les gens donnent mandat presque aveuglément à un élus qui se charge de dépense...

le 09/10/2012 à 20:41
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Et pourquoi ne pas écrire une constitution qui empêche la constitution d'une caste politique d'irresponsables ? Ce serait efficace aussi non ? Au lieu de donner le pouvoir de rétro-contrôle à des financiers spéculateurs qui eux, ne voient que la ren...

à écrit le 09/10/2012 à 11:59
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C'est fou qu'une telle décision repose sur un seul homme...

le 09/10/2012 à 12:12
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Il n'est pas seul decideur, c'est le conseil de la BCE notament constitué des ministres des finances de la zone euro qui decide... Lui a une voix qui pese lourd et il en est le porte parole mais il ne faut pas croire qu'il decide tout seul...

le 09/10/2012 à 14:03
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Vous confondez le board de la BCE avec l'Eurogroup aucun ministre ne siège à la BCE mais effectivement ces décisions relèvent de la collégialité et ne sont pas unilatérales. De mémoire les minutes de la BCE sont publiées, les délibérations doivent po...

à écrit le 09/10/2012 à 11:57
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Monsieur avertit la zone euro : pas question de recourir à la planche à billets, une signature suffit....et la confiance où est elle??

le 09/10/2012 à 12:11
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Surtout il est qui pour avertir les elus du peuple ?

le 09/10/2012 à 12:36
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il est le porte-parole des 27 ministres des finances reunis dans une institution gerant la planche a billet europeenne.

le 09/10/2012 à 12:49
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Les Élus du peuple ont ruiné leurs pays respectifs en dilapidant la trésorerie de leur pays/régions/villes dans des réformes populistes tout en diminuant l'imposition.

le 09/10/2012 à 20:42
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En diminuant l'imposition des plus riches par les niches fiscales. Aidé par des milliers de fiscalistes qu'on pourrait appeler des idiots-utiles !

le 09/10/2012 à 21:05
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et les milliers de milliards engloutis pour sauver les banques qui va les payer ?

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